Personne ne veut
prononcer le mot «échec» mais il est dans toutes les têtes. Le Salon Expofinances 2011, le deuxième du genre, organisé du 17 au 21
octobre 2011 au Palais des expositions a été de l'avis presque général un
ratage. Un peu à l'image du marasme du secteur financier, toujours en retard de
technicité et de surface d'affaires.
Les professionnels
n'ont pas envahi le 2ème Salon national des banques, assurances et produits
financiers (Expo-finances 2011) organisé par la SAFEX et MIRA Cards Edition du 17 au 21 octobre 2011 en partenariat. Les 38
participants (entreprises, banques et assurances) ne pouvaient qu'en faire le
constat. Un échec marketing évident. Les organisateurs, explique un participant
désabusé, se sont contentés d'envoyer des invitations à certaines entreprises
sans plus. La couverture média a été faible. L'ENTV est bien venue mais elle
n'a rien diffusé. La cause ? Le ministre des Finances n'a pas inauguré
l'ouverture du Salon Expofinances 2011. Résultat, un
deuxième salon qui fait beaucoup moins bien que le premier. Omar Berkouk, expert en finances, le constate avec regret. Ce
salon est «en recul par rapport à celui de l'année passée en termes de
fréquentation comme en termes de participants professionnels». Le salon est
présumé important pour l'économie algérienne. Il devait se concevoir comme un
espace où se rencontrent les agents économiques en quête de finances et les
professionnels de la finance. «J'ai constaté une grande frustration de la part
des exposants qui ne rencontrent pas un public «motivé» que cela soit dans les
quelques conférences organisées ou à l'occasion des visites des stands. Un
salon qui traite de la question du financement de l'économie ne se visite pas
comme le Salon de l'Automobile ou de l'Agriculture, il n y a rien de visuel. Nous
sommes dans le conceptuel et l'abstrait» note Omar Berkouk.
DES OFFRES DE
SERVICES NOUVEAUX
Le nouveau service
de rapatriement de corps de la SAA
peut, dans un tel décor, presque passer pour un produit d'appel. L'assuré paie 2500
DA ou 25 euros annuellement pour chaque membre de sa famille. Les démarches
administratives, le cercueil et un billet aller-retour pour un membre de la
famille du défunt sont pris en charge par la Saa. Ce service est
rendu possible grâce à un partenariat entre MACIF, entreprise française et la Saa. La
finance islamique et son, toujours virtuel, potentiel d'essor en Algérie
décline elle surtout des nouvelle agences à défaut de nouveaux produits. Al
Salam Bank présente en Algérie depuis 2006, affirme
par le biais de son chargé de communication que les Mourabaha,
Leasing, Salam et Moudharaba ne cessent d'avoir de
nouveaux clients. La banque compte ouvrir 4 nouvelles agences à Oran, Sétif, Ouargla
et Annaba. La «nouveauté» du salon, c'est la présentation de l'E-Banking qui va être généralisé à toutes les banques. La SARL Epay
a exposé, elle, un nouveau service de paiement par internet. Le client ouvre un
compte à 20 DA le mois et procède aux paiements des différentes prestations via
un compte rechargeable. L'activité de leasing avec les filiales créées par les
banques publiques, sur les fonds d'investissements créés au niveau des wilayas
a été également un thème d'explication durant le salon. La CGCI a pu également présenter
le dispositif de garantie de crédits accordés aux agriculteurs avec un fonds de
20 milliards. Tout cela ne fait pas du salon un «évènement» tel que souhaité
par les professionnels. Or, estiment des experts rencontrés sur place, la
dynamisation de l'environnement économique est tributaire d'un secteur
financier fluide apte à recevoir et à traiter la circulation de fonds en un
temps réduit. Avec un rôle minimaliste des banques et des assurances, la
relance économique risque de ne pas être au rendez-vous.
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Posté Le : 25/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Brahim Baahmed
Source : www.lequotidien-oran.com