Algérie

Expo-Collection de guitares de Lotfi Attar : Un musée cordialement Rock



Son amour démesuré pour la musique est tel qu’il a dédié tout un musée à son art pas du tout mineur... franchement chez lui à la maison, à Sidi Bel Abbès, plus précisément au quartier Cayassone (Calle Del Sol, la rue du soleil). Un musée consacré aux six cordes.

Plus de vingt-trois guitares et autres instruments envahissent son espace vital. Et pour partager cette adoration « cordiale » avec les amateurs et mordus de riffs, il a déplacé, « délocalisé » et transposé ce musée... à Alger. Et la semaine culturelle de Sidi Bel Abbès - entrant dans le cadre de Alger, capitale de la culture arabe - s’étant clôturé hier par un gala rehaussé par la présence du kid de Sidi Bel Abbès, Lotfi Attar, est tombée à point nommé pour présenter la marque de fabrique de la Mekerra et son empreinte électro sur son raï. El Aussi, la Cité des arts et sciences (en contrebas de l’hôtel Aurassi), aura été l’hôte de l’« ambassadeur plénipotentiaire » par excellence, musicalement parlant, de la patrie du « Fen oua raï » (arts et raï). Lofti Attar, en MC (Maître de cérémonie et des lieux), coiffé de sa casquette de guide, catogan (son nouveau look) et arborant un parka militaire, nous accueillera avec chaleur et générosité. Ainsi, ferons-nous une immersion dans le monde merveilleux et milieu ambiant du guitar hero. Un linéaire de guitares est érigé, nous rappelant qu’il est un brisquard (pas du tout vieux) de la gratte et glisse. Cette carte de visite exhibera la profusion de guitares ayant signé ses tablatures les plus psychédéliques, acoustiques, électro ou encore orchestrales avec Raïna Raï ou en solo. Nous découvrirons, dans cette master class, pédagogiquement mélomane, sa toute première guitare, à valeur émotionnelle, une Fender Sonic de 1964. Lotfi avait économisé pour l’acheter en 1973 et avec laquelle il s’était essayé au blues, Jimi Hendrix et Santana. Dans ce Magical mystery tour... du propriétaire, Lotfi, nous montrera la Les Paul Gold Top, celle qui distille les notes diwan et gnawi, la Guild 1966 ayant interprété Waïli, la Gibson ES 175 D, très jazzy sur Khalouni nebki aâla rayi (avec le groupe Amarna), la Fender Stratocaster 1967 de Mimouna et Raïna hak, l’Ibanez SR pour les sessions heavy metal (hard rock), une guitare sèche Yamaha modèle FG 180 de 1974, une basse Ibanez, la Gibson US 1 and U2 de 1992, conçue par le célèbre guitariste du groupe irlandais de pop-rock U2, The Edge. Lotfi utilise cette guitare pour un son saturé, l’estampille de The Edge. Nous découvrirons aussi une guitare basse Guild aux cordes en plastic faisant office de gumbri (instrument à cordes traditionnel dans le diwan et gnawi), la Hoyer allemande de 1963 faite pour le jazz, une six cordes italienne customisée (transformée) avec de gros micros Fender 1966. Ainsi que la toute nouvelle, fraîche et émoulue guitare de Lotfi. Une Fender Strat Plus 1989 déclinant un très bon son. De surcroît, cette collection « instrumentale » comprend trois violons, un soprano Buffet Crampan, un saxophone alto 1940, un oûd (luth) Mohamed Nefir 1940, du célèbre luthier de Belouizdad (Belcourt, Alger), une derbouka (percussion) de 1940 de cuivre argenté. « Cette exposition de mes guitares est une sorte de partage de ma passion et de ce plaisir avec les connaisseurs et les gens qui aiment la guitare... », nous confiera Lotfi Attar. De front, il nous apprendra qu’il est sur un projet en chantier qui lui tient beaucoup à cœur : « Je viens de monter un studio d’enregistrement à Sidi Bel Abbès. Il ne manque que la carte son (passage de l’analogique au numérique). Un studio personnel pour la promotion des jeunes talents. Ce sera une sorte d’école pour construire quelque chose de bien et de positif pour la jeune génération. Il existe un potentiel. Par exemple, Bouanani Nouri est artiste faisant du raï maghrébin original... ». Toujours dans son musée domestique, Lotfi, à la fibre antiquaire, nous présentera des postes TSF de 1900 (Master Voice), Blupunkt 1940 et Ducretet Thomson (toujours en marche, les visiteurs suivaient le match de football sur la Chaîne III), un phonographe, un 78 Tours de George Guetary, une pendule datant Louis XVI dite Révolution, datant de 1790 ou encore un timbre américain de 1860 à la signature apposée à l’encre de plume. C’est sûr, Lotfi Attar a son propre Rock’n’roll hall of fame (musée du rock aux USA), chez lui à Sidi Bel Abbès.




la guild a une histoire, peux tu la raconter,merci.
- Fréjus
06/05/2008 - 1262

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