Algérie

Explosions pyrotechniques



Explosions pyrotechniques
Chaque soir à travers la capitale, on entend des explosions. Dans le ciel, on observe des feux d'artifice qui éclairent la nuit. Il n'y a ni fête nationale ni manifestation culturelle ou sportive, juste des jeunes qui allument ces engins sans raison valable.Après avoir interrogé des dizaines de personnes à travers la capitale, certaines font état d'explosions chaque soir.Dans les quartiers populaires, les jeunes n'hésitent pas à allumer des fusées toute la nuit, un habitant rencontré aux abords des Trois Horloges, commune de Bab El Oued, affirme que ce phénomène fait partie du quotidien. «Dès 21h, on commence à se préparer psychologiquement à une soirée forte en explosions», déclare notre interlocuteur.A Tixeraïne, les explosions ont retenti pendant une heure, entre 23h et minuit. Un calvaire pour les nombreux riverains qui essayent de dormir. Des jeunes portés sur la violence usent de ces fusées connues sous le nom de Signal ou El Bouk comme armes de défense.A El Harrach, des jeunes se sont battus pour une histoire de drogue. L'affaire, qui avait pris des proportions dangereuses s'est transformée en un règlement de comptes entre quartiers rivaux, usant d'armes blanches, de chaînes équipées de cadenas ainsi que du fameux Signal, allumé et orienté vers l'adversaire pour l'atteindre.A Télemly, lors d'une fête de mariage, un jeune a presque perdu l'usage de sa main droite. «J'ai cru que la fusée avait fini d'envoyer la poudre dans le ciel, mais à ma stupéfaction, il en restait qui a explosé dans ma main. J'ai eu une brûlure au 1er degré», témoigne Mahfoud. A la rue Didouche Mourad, le c?ur de la capitale pour nombre d'Algérois, l'enfer s'abat sur terre dès que les explosions commencent. Un habitant a tiré la sonnette d'alarme en posant une question qui s'avère être des plus cruciales.«Comment ces produits arrivent-ils entre les mains de nos jeunes ' Y a-t-il un contrôle pour ce type de produit '» interroge-t-il. Et de conclure : «Si ces produits arrivent entre les mains des jeunes, c'est qu'il n' y a aucun contrôle ni lutte contre ce fléau.» R. Larbi




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