Algérie

Exploitation du corail Le nouveau gisement de l’Algérie


Exploitation du corail Le nouveau gisement de l’Algérie
Publié le 30.07.2024 dans le Quotidien l’Expression

La reprise de l’activité d’exploitation de cette matière génèrera un montant de plus de 167 millions de dinars par an.
L'épopée du corail algérien, l'or rouge de la Méditerranée, revit. L'autorisation de la récolte de cette espèce sera bientôt relancée. Son impulsion devrait avoir des retombées positives sur l'économie nationale. Mettant en avant l'apport de la pêche au corail sur l'économie locale et nationale, le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Ahmed Badani, a indiqué, dimanche, à El Tarf, que les recettes attendues après la «future» reprise de l'exploitation du corail rouge en Algérie «dépasseront les167 millions de DA par an». Badani s'exprimait en marge d'une visite de travail et d'inspection dans cette wilaya. Poursuivant, le ministre a indiqué que «les bénéfices financiers, supérieurs à 800 millions DA devront être réalisés en cinq années». La reprise de cette activité permettra également de créer des milliers d'emplois directs et indirects a martelé le ministre. La réautorisation de la collecte de cette espèce est également synonyme d'entrées d´argent pour le Trésor public et les impôts (paiement de la concession et des différentes taxes: (Ndlr). La relance du dossier est en bonne voie. Badani, dans ce sillage, a affirmé que l'étude sur la reprise de l'exploitation du corail rouge en Algérie, en cours au niveau de son département ministériel a atteint un stade «avancé». Cela avant de souligner que «la décision de réouverture de l'exploitation du corail relève des prérogatives du gouvernement, après le débat à son niveau, sur ce sujet». Le ministre avait affirmé que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour la relance de la pêche au corail rouge. La question de la préservation de la durabilité de cette ressource est prise (très) au sérieux par les autorités publiques. «10 superficies ont été choisies à travers le pays, pour la pêche au corail, avec l'exploitation, chaque année, de deux surfaces sur les 10 sélectionnées et la mise au repos, pendant cinq ans, de chaque superficie exploitée, pour permettre au corail de se développer et assurer une exploitation durable de cette richesse», avait-il déclaré à ce sujet. Il a également souligné que toutes les démarches liées aux équipements et au contrôle ont été également entreprises, dont un volet en coordination avec le ministère de la Santé. «Des commissions de wilayas, dans le cadre de cette activité, ont été installées à El Tarf, Annaba, Skikda et Jijel», a-t-il encore expliqué. Par ailleurs, une question mérite d'être posée: l'autorisation de l'exploitation du corail rouge le protégera-t-il? Le dégel de la suspension de la pêche du corail est très attendu par les professionnels qui tirent la sonnette d'alarme face à la destruction de nos récifs coraliens. Il faut savoir que la suspension de la pêche au corail a été instaurée pendant plus d'une vingtaine d'années, soit depuis 2001 afin d'empêcher sa disparition de notre littoral. Une période où l'or rouge de la Méditerranée avait fait l'objet de toutes les convoitises, en raison de la monté en flèche des prix de cette précieuse espèce utilisée dans la fabrication des bijoux. Des quantités énormes ont été, depuis, pillées et continuent d'être exploitées illégalement. Elles sont destinées à la contrebande, comme en témoignent les bilans répétitifs de cette richesse saisie et opérée principalement à El Kala (El Tarf), Annaba, Skikda, Collo et Jijel. Une quantité de deux kg de corail brut a été saisie au début du mois en cours, à El Kala, par les éléments de la sûreté de cette wilaya, plaque tournante du trafic de corail. Une quantité d'un poids de 2,3 kg, destinée au commerce clandestin a été également saisie à la même wilaya, fin avril dernier. Le corail algérien fait l'objet d'un trafic illicite à destination de l'Italie, en passant par la Tunisie. Il y a lieu de savoir également que selon les professionnels, le corail brut est interdit à l'exportation en l'état. Il s'agit d'une mesure prise dans le but de soutenir l'artisanat, explique-t-on.

Mohamed AMROUNI

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