Algérie

Exploitation de la mine d'or d'Amesmessa (Tamanrasset) : Sonatrach piégée par l'australien GMA



Exploitation de la mine d'or d'Amesmessa (Tamanrasset) :  Sonatrach piégée par l'australien GMA
Huit années après l'attribution du marché de l'exploration et l'exploitation de la mine d'or d'Amesmessa (Tamanrasset) à la compagnie australienne Gold Mining of Algeria (GMA), les résultats escomptés ne sont toujours pas réalisés.

La compagnie australienne GMA, filiale du groupe GMA Ressources, ne cache plus ses difficultés financières et son intention de renflouer ses caisses par la cession de certaines de ses actions pour pouvoir mener à terme son plan d'investissement. L'opérateur australien a annoncé, à nouveau, la nécessité d'une collecte de fonds afin de mettre sur rails un plan d'investissement destiné à améliorer la production. L'objectif, cette fois-ci, étant de collecter une somme de 1,6 million de livres sterling, une transaction qui n'a pas été encore approuvée par les actionnaires de Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (ENOR), dont Sonatrach qui avait racheté en avril 2006 les actions de la Banque d'Algérie, de la SAA, de ENOF, de la SGP Somines, d'Agenor et d'ORGM. Le 30 juin dernier, GMA a annoncé avoir conclu des accords de souscription avec le Sahara Gold Limited, une filiale en propriété exclusive de SAE Ascom, une compagnie minière contrôlée par Citadel Capitals, une entreprise égyptienne de private equity.La compagnie égyptienne s'est engagée à acquérir jusqu'à 120 000 000 actions ordinaires de 0,01 livre sterling chacune. Ainsi, cette transaction risque de s'avérer semblable à celle d'Orascom lorsqu'il a décidé de vendre ses cimenteries au français Lafarge, une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre mais qui avait fait sortir surtout le gouvernement de ses gonds. Autre bizarrerie : Ken Crichton, intérimaire au sein de GMA et employé au sein de la compagnie égyptienne entend, lui, souscrire à 8 000 000 d'actions ordinaires. La valeur totale des souscriptions, soit 1,6 million de livres, sera utilisée « pour répondre aux besoins de la société en fonds de roulement pour les 12 prochains mois », lit-on dans le communiqué diffusé le 30 juin dernier par l'australien GMA Ressources. Une question s'impose : sur quelle base le ministère de l'Energie et des Mines avait choisi, en 2002, cette compagnie australienne GMA pour l'exploitation de la mine d'or d'Amesmessa ' Cette même compagnie n'a cessé de rendre publics ses difficultés financières et son intention de céder des actions aux entreprises égyptiennes. Dans un précédent communiqué diffusé en mai 2010, il est indiqué que les administrateurs de GMA sont en pourparlers avec des investisseurs potentiels, y compris les actionnaires existants, afin de garantir un fonds de roulement à l'entreprise. En novembre 2009, le groupe GMA Ressources a confirmé avoir cédé 9% de son capital, d'une valeur de 1,9 million de livres sterling, à l'entreprise égyptienne Asec Mining.Cette prise de participation permettra à Gold Mining Algeria de renflouer ses caisses pour les besoins de financer un nouveau plan de développement. Quelques mois plus tard, la filiale du groupe australien fait face à la même crise financière et annonce à nouveau son besoin de collecter 1,6 million de livres. Et, bizarrement, c'est une entreprise égyptienne qui se déclare prête à souscrire aux actions. Cette transaction semble émaillée jusqu'ici de plusieurs irrégularités. La position de Sonatrach, qui s'érige en simple observateur jusqu'ici, donne matière à réflexion. L'entreprise publique des hydrocarbures détient 48% des actions de ENOR, alors que le partenaire australien GMA, lui, est détenteur de 52% des actions. Quoi qu'il en soit, les accords de souscription seront évoqués lors de l'assemblée générale extraordinaire de GMA qui se tiendra le 26 juillet 2010. Sonatrach est-elle en mesure de bloquer cette transaction et de rattraper les erreurs commises lors de l'attribution du marché ' La question s'impose.




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