Algérie

Exploitation de la centrale électrique de Koudiet Eddraouch, un défi relevé


Le président-directeur général w du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, a affirmé, dimanche, à El Tarf que «le défi a été relevé» dans les volets exploitation et maintenance de la centrale électrique en cycle combiné de Koudiet Eddraouch de la commune de Berrihane.Au cours d'une visite d'inspection dans cette wilaya, M. Arkab a indiqué que des ingénieurs algériens ont pris le relais et assurent les opérations d'exploitation et de maintenance de la centrale électrique de Koudiet Eddraouch, opérationnelle depuis 2013, attestant «que le groupe Sonelgaz n'a pas lésiné sur les moyens s'agissant de la formation de ses cadres».
Rappelant que l'exploitation et la maintenance de cette centrale s'effectuaient dans le cadre des contrats de coopération avec des sociétés étrangères, le même responsable a déclaré que 500 cadres du groupe Sonelgaz sont concernés par des sessions de formation, lancées avec l'objectif de mettre ces cadres dirigeants au diapason des nouvelles exigences technologiques liées à la gestion de diverses infrastructures du groupe.
En marge d'une présentation sur le fonctionnement de la centrale électrique en cycle combiné de Koudiet Eddraouch, le même responsable a estimé que le recours à l'eau dessalée et le gaz augmentera le rendement de la centrale à hauteur de 30% et lui permettra d'atteindre, sa capacité nominale de production de 1 200 MW». Il a ajouté que l'augmentation de cette production permettra «de sécuriser l'alimentation en énergie électrique dans la wilaya d'El Tarf et valorisera le développement et l'investissement dans cette région».
Le PDG de Sonelgaz et le chef de l'exécutif local, Mohamed Belkateb, ont présidé les cérémonies de la mise en service d'un poste électrique au profit de 29 investisseurs de la zone d'expansion touristique (ZET) d'El Bettah dans la daïra de Ben M'hidi et le raccordement de près de 1 000 foyers de la commune de Berrihane et la localité d'Abdallah Bouthela dans la commune d'Aïn Asel, au réseau de distribution de gaz naturel.
Arkab a mis l'accent sur les efforts déployés par l'Etat dans l'acheminement du gaz naturel aux régions les plus reculées du pays et a appelé les industriels à exploiter les potentialités de la région d'El Tarf soutenant que «les services de Sonelgaz apporteront soutien et accompagnement» à tout investisseur.
Financement des projets de Sonelgaz : pas de recours à l'endettement extérieur
Le nouveau PDG du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, installé dans ses fonctions mercredi, s'est engagé à relever les défis auxquels fait face la société notamment ceux d'ordre financiers, écartant totalement le recours à l'endettement extérieur. «On va continuer le processus lancé, mais il faut apporter des changements adéquats pour la prochaine étape» car celle-ci est «difficile, mais il y a eu des étapes encore plus difficiles dans le passé notamment la décennie noire», a déclaré M. Arkab lors d'un point de presse tenu à l'issue de son installation officielle à la tête de la Sonelgaz.
«Nous avons une équipe dirigeante au niveau de Sonelgaz et nous pourrons faire face aux difficultés, d'ailleurs nous avons pu faire face à toutes les difficultés causées par la canicule qui a été enregistrée depuis juin dernier», a t-il dit. «Maintenant, nous avons des défis notamment financiers, et nous en discuterons pour trouver les solutions adéquates», a-t-il ajouté. Cependant, malgré la situation financière difficile, il n'est pas question d'avoir recours à l'endettement extérieur. «Le recours à l'endettement extérieur est totalement écarté», a-t-il affirmé, ajoutant que «Sonelgaz a les moyens de réaliser des programmes tracés et à chaque fois le groupe révisera ses programmes en fixant les priorités». Il a cependant assuré qu'aucun programme de Sonelgaz n'a été gelé, et que la société bénéficie toujours du soutien de l'Etat, soulignant que les programmes du groupe s'étalent sur dix ans et à chaque fin de cette période il y a une évaluation.
En réponse à une question sur le chiffre de 4 milliards de dollars avancé par le ministre de l'Energie et interprété par certains médias comme étant des pertes, M. Arkab a expliqué qu'il «ne s'agit pas de pertes mais plutôt du coût des investissements de Sonelgaz, à savoir la production de 2 000 mégawatts d'électricité par an, et ce, pour répondre à la consommation des ménages et le secteur industriel en utilisant différents moyens (centrales électriques, lignes de haute tension, transport du gaz) qui coûtent au budget de l'Etat entre 3,5 à 4 milliards dollars». Un autre dossier est aussi sur la table du nouveau PDG : l'étude de la question des prix de l'électricité, en l'occurrence par l'examen des moyens de soutien des petits consommateurs et l'établissement d'un «juste prix» pour les gros consommateurs, comme instruit par le ministre de l'Energie.
M. Arkab a, par ailleurs, appuyé le constat dressé par le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, lundi dernier concernant le gaspillage, soulignant que «2 millions d'algériens consomment d'une manière raisonnable l'électricité quand d'autres consomment plus».
«Nous avons tous les moyens de connaître le volume de consommation et d'identifier celui qui consomme le plus, et qui doit, du coup, payer plus», a t-il lâché, en réponse à une question portant sur cette question de consommation à deux vitesses.
Cependant, aucune augmentation des prix de l'électricité ou de l'énergie en général n'est prévue pour le moment, selon le ministre.
Les dettes de Sonelgaz sont de 56 milliards de dinars actuellement
Un autre dossier est aussi sur la table du nouveau PDG. Il s'agit de la réduction des dettes de la Sonelgaz. A ce propos, M. Arkab a affiché son optimisme quant à la situation financière de la société, se félicitant de la réduction des dettes qui s'étaient élevées en 2015 à 84 milliards de dinars, pour s'établir à 56 milliards de dinars actuellement. «De grands programmes ont été tracés pour le paiement des dettes», a-t-il avancé, et ce, «grâce aux actions entreprises».
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