Algérie

Exploitation aurifère : le Russe Vertex Mining présélectionné pour reprendre Tirek-Amesmessa (Tamanrasset)


Exploitation aurifère : le Russe Vertex Mining présélectionné pour reprendre Tirek-Amesmessa (Tamanrasset)
L'entreprise minière russe Vertex Mining pourrait être sélectionnée pour relancer l'exploitation des gisements d'or de Tirek et Amesmessa (Tamanrasset) que le groupe Sonatrach exploite seul après le retrait de l'australien GMA Ressources, a appris l'APS mardi auprès d'une source proche du dossier.L'entreprise russe négocie actuellement un projet de mémorandum d'entente devant cadrer les négociations qui seront engagées à cet effet, précise-t-on de même source.
Le projet attend son approbation par Sonatrach, propriétaire de l'entreprise ENOR qui détient les licences d'exploitation de Tirek et Amesmessa.
Vertex Mining a été présélectionnée parmi 4 entreprises étrangères qui ont répondu à la consultation lancée par l'Algérie pour trouver un partenaire technologue apte à exploiter avec Sonatrach les gisements de Tirek et Amesmessa.
Deux canadiens Bumigeme INC et Semafo et un qatari (Qatar Mining) avaient également répondu à la consultation mais seuls Vertex Mining et Bumigeme-INC ont présenté en janvier dernier des offres techniques de partenariat.
Le canadien Semafo qui exploite une mine d'or au Niger a fait marche arrière, arguant que la guerre au Mali risquait d'impacter cet investissement. Qatar Mining annoncée en grande pompe pour reprendre Tirek-Amesmessa n'a pas, à la grande surprise, présenté aucune offre technique.
La relance de Tirek Amesmessa, situé à 50 Km de la frontière malienne a pâti de la guerre dans ce pays limitrophe à l'Algérie, souligne la même source.
Des deux offres techniques envoyées pour étude à l'ENOR qui détient la licence d'exploitation de Tirek-Amesmessa, celle du russe exploitant une mine d'or en Sibérie et détenant plusieurs permis d'exploration d'or a été jugée acceptable, enchaîne la même source.
Vertex Mining, dont une partie du capital est détenue par des actionnaires proches du groupe gazier russe Novatek a présenté "un plan d'exploitation acceptable et simultané pour les deux gisements de Tirek et Amesmessa". Actuellement seul le gisement Amesmessa est en exploitation, précise-t-on.
Les conditions du CPE
La partie algérienne et conformément aux directives du Conseil des Participations de l'Etat (CPE) avait exigé aux entreprises qui ont manifesté leur intérêt pour Tirek-Amesmessa de proposer des plans de développement de la mine, prévoyant la création d'un partenariat obéissant à la règle 51/49% régissant l'investissement étranger et l'exploitation à la fois des deux gisements de Tirek et d'Amesmessa.
Le futur partenaire doit également utiliser une méthode d'exploitation préservant les ressources de la mine avec passage à l'exploitation souterraine et proposer un programme d'exploration des zones situées entre les deux gisements.
La société russe qui a accepté ces conditions a également convenu que la commercialisation de l'or extrait des deux gisements soit faite auprès de l'entreprise nationale AGENOR.
Les points restants à définir dans le cadre du mémorandum d'entente avec les Russes portent sur la prise en charge de l'endettement de l'ENOR que Vertex refuse d'emblée d'assumer, ainsi que sur l'évaluation de l'actif de l'ENOR.
La partie algérienne en charge du dossier doit aussi exiger dans le cadre de ce mémorandum à Vertex de préciser les volumes annuels de production avec une estimation des investissements à consentir et des garanties bancaires et autres garanties à fournir de la part des actionnaires dans la création de la joint-venture.
Etant donné que Vertex est une société minière junior, ses actionnaires doivent fournir des garanties financières, dont la durée de validité s'étalera sur une période minimale à déterminer avec l'ENOR.
Si les négociations avec les Russes n'aboutissent pas dans six mois, l'ENOR pourrait développer seule le projet avec une assistance technique étrangère, affirme la même source affirme.
Le CPE, réuni en décembre 2011, avait avalisé la reprise par Sonatrach au dinar symbolique des 16.250 actions de GMA Ressources, soit 52% du capital social qu'elle détient dans l'ENOR qui exploite les gisements de Tirek-Amesmessa.
GMA Ressources avait décidé de se retirer de manière définitive du capital de l'ENOR et de renoncer à toutes les créances qu'elle détient sur l'ENOR.
Mais le groupe australien ne détient pas que des créances sur l'ENOR, il a aussi laissé des dettes qui seront assumées par Sonatrach et son futur partenaire.
Depuis la reprise conclue le 16 avril 2012, Sonatrach assure seule l'exploitation de la mine en réussissant à produire 120 kg d'or durant le 1er trimestre 2013 et 264 kg durant l'année 2012. En 2011 les quantités d'or extraites du gisement Amesmessa ont atteint 450 kilos.
La recherche d'un partenaire devant pallier la défection de GMA qui exploitait la mine avec Sonatrach, a été rendue difficile par les informations publiées par la société australienne, tendant à justifier son retrait du projet par la faiblesse des ressources des deux gisements.
Pourtant, la société australienne avait annoncé en 2010 que Tirek-Amesmessa faisait partie de l'un des plus importants gisements d'or en Afrique et qu'elle avait laissé tomber le développement d'un gisement aurifère en Angola pour venir investir en Algérie.
L'ENOR a riposté en faisant valoir la transparence totale des données que le groupe australien a tenté d'utiliser et en mettant en valeur "les erreurs et les errements" de GMA qui a opté pour un procédé d'exploitation inadéquat techniquement, confie la même source.
De l'aveu même du ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, la société australienne n'a pas utilisé "la meilleure méthode" pour exploiter la mine, un choix de production qui l'avait conduit à "une impasse".
Pour contrecarrer la campagne de GMA, l'Agence Nationale du Patrimoine Minier (ANPM) a lancé en mars 2012 à Toronto une opération de promotion de ces deux gisements lors du forum international des prospecteurs du Canada, le plus important événement minier au monde.
La partie algérienne a réussi grâce à cette opération à nouer des contacts directs avec des sociétés minières spécialisées.
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