Algérie

Expliquant les raisons de sa participation: Le FFS met en garde contre la fraude



Les débats au sein de la base sont à l'origine du retard pris dans la prise de décision concernant la participation ou pas du Front des forces socialistes aux prochaines législatives.

Entouré du chargé national de la communication, Chaffaa Bouaïch, et de M. Hallat, membre du comité d'éthique du parti, le premier secrétaire national du FFS a, au cours d'une conférence de presse animée hier, donné des explications sur les raisons qui ont conduit son parti à décider de participer aux législatives. Cette participation «s'inscrit surtout dans le sens de la relance et de la mobilisation du parti mais aussi du citoyen», a déclaré le conférencier. «Nous savons que ces élections ne sont pas une préoccupation majeure du citoyen. Et cette décision n'a pas été facile puisqu'un débat à l'échelle du parti fut organisé avec les militants et les membres de la société civile et a permis de déboucher sur cette option «consensuelle». Il ajoutera que «les militants du parti ont débattu de la question dans 38 wilayas du pays».

Ali Laskri insistera sur la nature «souveraine» de ce choix et l'expression revenait, tel un leitmotiv, afin de contrecarrer toute autre idée pouvant mettre en doute la prise de cette décision par la base du parti. «Personne au FFS ne savait si le parti allait aux législatives ou non jusqu'à la réunion du conseil national, le 2 mars, qui entérinera ce qui a été décidé par la base », conclut-il.

Cela dit, le FFS est-il serein quant au déroulement des élections à la suite des garanties données ? Le parti d'Aït Ahmed ne croit pas tellement à une élection régulière. «Nous ne nous faisons pas d'illusions», dira le conférencier, qui estime que «la supervision des élections par des juges ne peut changer grand-chose du moment qu'ils appartiennent à un appareil qui lui aussi n'est pas indépendant».

A la question du nombre de sièges que le parti prévoit de prendre dans la future assemblée, Laskri réplique que le nombre de sièges importe peu pour le FFS, qui, par cette participation dite «tactique», veut s'inscrire dans une «relance» du parti et du citoyen dans la lutte pour la démocratie.

Que ferait le parti en cas de fraude électorale ? Le FFS s'alliera-t-il avec d'autres partis ? Le premier secrétaire national du FFS dit prendre l'opinion à témoin et avertit des dangers qu'encourt le pays en cas de fraude. A la seconde question, il est répondu que le FFS ne soutient ni les uns ni les autres, car le parti a «son programme à défendre», conclut Laskri.




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