Algérie

Exonération de la TVA et taxes douanières comme solution '



Il devient assurément une urgence nationale que de mettre fin à la déliquescence qui frappe de plein fouet le marché des produits de large consommation. Et, par ricochet, à la flambée des prix, mettant à très rude épreuve le pouvoir d'achat du commun des Algériens.S'il donne la nette impression de se disperser dans des considérations dont l'Algérien n'en a cure en raison d'un quotidien pas très enviable, le ministre du Commerce a réagi à la situation de flambée presque générale des prix en soumettant au gouvernement des propositions devant concourir à protéger le pouvoir d'achat du citoyen et éviter une éventuelle pénurie des produits alimentaires de large consommation, si l'on se fie à des propos de l'un de ses directeurs centraux, le chargé de l'organisation des marchés en l'occurrence, qui s'exprimait devant le Forum de la Radio nationale. Selon les explications du responsable au ministère du Commerce, il s'agira d'encourager les opérateurs économiques à adopter la facturation, en proposant, à leur profit, l'exonération totale ou partielle de la TVA, et l'allégement de la taxe douanière sur les produits de large consommation.
Des propositions qui ne vont pas manquer d'impacter les rentrées fiscales qui, déjà, se sont rudement amenuisées en raison du double impact des prolongements de la crise qui a cours depuis la fin 2014, et celle induite par la pandémie de coronavirus, jusqu'à mettre dans un grand inconfort budgétaire les pouvoirs publics.
Un contexte difficile pour ne pas dire inextricable dans une grande mesure, du fait de la tendance à la hausse observée partout dans le monde des prix des matières premières, influant ainsi directement sur les coûts de production et, au final, sur le prix au consommateur, limitant ainsi l'impact de l'exonération partielle ou totale de la TVA concédée aux commerçants, comme le suggère le ministère du Commerce. Ministère dont le responsable de l'organisation des marchés a rappelé la démarche des boulangers, qui avaient proposé que soient revus à la baisse les taux de taxes douanières et de la TVA pour la levure de bière, avant que le ministère du Commerce soumette des propositions à son pair des Finances pour le maintien du prix du pain et de la marge bénéficiaire des boulangers.
Par ailleurs, le même interlocuteur du Forum de la Radio nationale a évoqué l'autre sujet qui «empoisonne» la vie des consommateurs depuis un bon bout de temps, le lait. Produit qui a fait l'objet de plusieurs mesures dans le cadre de l'augmentation prochaine de la marge devant permettre aux distributeurs de se faire octroyer un profit plus «confortable», l'actuel étant bas puisque fixé à 0,90 dinar depuis une vingtaine d'années maintenant.
Azedine Maktour


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