La fuite des cerveaux affecte tous les secteurs et aujourd'hui, elle menace le développement économique et numérique de l'Algérie ainsi que sa transition technologique, tant attendue. Et, les bénéficiaires sont les pays européens, en particulier, considérés comme le réservoir des cerveaux de l'Afrique, notamment, de l'Algérie qui peine à préserver les jeunes compétences orientées de plus en plus vers les nouvelles technologies et même à attirer les compétences étrangères.La situation est très préoccupante pour que le Cercle d'action et de réflexion pour l'entreprise (CARE), en consacre toute une publication pour alerter sur le départ massif des talents numériques algériens vers l'étranger.Intitulée « Urgence nationale ! La fuite des talents numériques menace notre développement », cette nouvelle publication signée par Slim Othmani, a été publiée en ligne avant-hier, avertit sur l'impact de la fuite des talents numérique et les professionnels spécialisés dans les nouvelles technologies sur l'économie nationale et la société, exprimant ainsi le malaise de l'université et de la recherche dans le pays.
La révolution numérique mondiale change désormais la vision des experts et des économistes du phénomène de la fuite des compétences nationales, attirées par les opportunités d'emplois à l'étranger, motivées par les salaires, des conditions de vie et des moyens de recherches. Dans son analyse, CARE est revenu sur l'origine de ce phénomène et a formulé plusieurs recommandations qui doivent permettre d'améliorer l'attractivité de la formation universitaire, du marché du travail afin de dissuader les talents numériques de quitter le pays. Nombreux sont ceux qui refusent de retourner dans leur pays. CARE a mis l'accent, dans sa publication, sur l'impératif de prendre des mesures d'urgence et immédiates afin d'inverser cette tendance haussière et freiner la fuite des cerveaux algériens vers l'étranger.
Il a souligné la nécessité de promouvoir et de mettre en place « des partenariats stratégiques avec des pays qui disposent d'une expertise numérique, et la mise en ?uvre d'un vaste programme de formation et de développement des compétences numériques sur le sol algérien, ainsi que la promotion de l'innovation et de l'entrepreneuriat dans le domaine du numérique ». Les efforts de l'Algérie déployés pour encourager le transfert du savoir-faire technologique demeurent insuffisants, ce qui nécessite des mesures plus pratiques pour prévenir la fuite des compétences nationales qui touche depuis des décennies plusieurs secteurs.
Les talents numériques sont les nouvelles cibles des programmes d'immigration élaborés par les pays occidentaux, en particuliers. CARE a averti tente d'attirer l'attention des autorités sur le départ massif des talents numériques, ces dernières années, qualifiant la situation de « préoccupante, mettant en danger le développement économique et technologique de l'Algérie ». Le pays est en pleine transition économique et technologique et, il a besoin de toutes ses compétences pour passer ce cap, sans recourir aux expertises étrangères.
« Cette fuite des cerveaux prive l'Algérie de compétences précieuses qui sont essentielles pour le développement de l'industrie numérique, de l'innovation et de la compétitivité économique », indique CARE dans son analyse estimant que ce phénomène est très inquiétant car « le numérique joue un rôle de plus en plus crucial dans les économies mondiales et que les pays développés, tels que l'Allemagne et la France, font face à une pénurie croissante de talents numériques ». Cette pénurie motive les talents numériques à partir. Pour stopper cette saignée de compétences numériques, CARE plaide pour « l'urgence d'une action nationale concertée pour endiguer ce phénomène et pour garantir que le pays puisse bénéficier pleinement des opportunités offertes par l'économie numérique ».
L'absence de compétences et des spécialistes dans ce domaine affecterait et ralentirait la numérisation de l'économie nationale et refroidirait les ambitions des autorités. Idem pour les entreprises nationales publiques ou privées qui assistent au départ massif des professionnels du numérique algériens, pour manque de motivation, afin de chercher des opportunités à l'étranger. Les pouvoirs publics doivent agir vite pour dissuader les talents numériques d'immigrer et prendre des mesures concrètes.
CARE a souligné, dans sa publication, « l'importance de la collaboration avec des pays européens renommés dans le domaine de la formation numérique », estimant qu' « une telle coopération pourrait renforcer les compétences des professionnels algériens, stimuler l'économie locale et accroître la reconnaissance internationale de l'Algérie en tant qu'acteur majeur dans le domaine du numérique ». Il a recommandé d'adopter « une approche équilibrée qui prend en compte les avantages et les inconvénients d'une collaboration étroite avec des pays étrangers ».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com