Qui peut avoir la haute main sur la société civile' Société civile autonome, éparpillée, écartelée, réduite à des associations dont on dit qu'elles sont des coquilles vides' La société civile n'est pas écartelée entre les associations déclarées, car comment pourrait-elle l'être quand la majorité de ces associations se sont créées à petite échelle pour prendre en charge les besoins personnalisés de leurs membres fondateurs' Il y a des associations qui voudraient faire croire qu'elles ont une envergure nationale et intègrent la lettre " n " dans leur sigle, ce qui constituerait une fausse publicité ou une sorte de tromperie sur la marchandise. N'est-ce pas qu'elles n'avaient pas réagi au constat dressé par le ministre de l'Intérieur qui affirmait que nombre d'entre elles n'activent pas ou n'activent plus dans le domaine déclaré des misions pour lesquelles elles étaient créées ' La société civile n'est pas écartelée entre les partis politiques. Comment pourrait-elle l'être puisqu'il n'existe pas de partis en mesure de faire sortir ou d'intéresser les populations ' Les relations entre partis et populations ne sont pas celles qui permettraient des actions concertées ou une domination par les partis. Elles ne sont pas de celles qui permettraient aux populations de confier à ces derniers leur destinée, ou de s'adresser à eux comme médiateurs. La société civile n'est pas écartelée entre les partis, les associations et l'administration qui tentaient durant la décennie écoulée d'exercer sur elle son influence. Si la société civile n'est pas écartelée, faudrait-il en conclure qu'elle est soudée et structurée' Si elle l'était, il y aurait eu une coordination pour leur enlever le caractère local et leur donner le caractère national. Si la société civile était soudée, elle serait constamment 'invitée " par le gouvernement à la concertation avant que des décisions importantes ne soient prises. Il apparaît ainsi que les partis politiques, tel qu'ils sont structurés et tel qu'ils fonctionnent, ont atteint leurs limites, que l'administration ne doit pas se disperser pour dialoguer avec des milliers d'associations sans aucune envergure à part les communiqués qui ne trompent personne. La société civile se retrouve ainsi désencadrée, avec une partie devenue vulnérable face aux tentatives réelles de subversion.
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com