Algérie

Exercice syndical et droit de grève: Des syndicats maintiennent le mot d'ordre de protestation


Les syndicats autonomes de la fonction publique maintiennent leur journée de protestation, prévue ce mardi, pour demander le retrait des deux projets de loi sur les modalités d'exercice du droit syndical et à l'exercice du droit de grève, contestés par la majorité des syndicalistes.Des syndicats poursuivaient jusqu'à hier leur campagne de sensibilisation auprès de leurs adhérents et des travailleurs en expliquant « le pourquoi de cette journée de protestation ». L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) affirme dans un communiqué que les deux projets de loi menacent les libertés et l'exercice syndical. Et de souligner que si jamais ces deux textes sont adoptés, il sera impossible d'organiser des grèves. Selon ce syndicat, l'augmentation du taux de représentativité syndicale de 20 à 30% est contraignante, voire impossible à réaliser, selon les dispositions recommandées dans les nouveaux textes. Et de souligner l'exclusion des syndicats autonomes n'ayant pas un taux élevé de représentativité dans le cadre du dialogue au sein de la tripartie, en favorisant un seul syndicat, celui qui a le haut niveau de représentativité. Contacté, le responsable de l'information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (SNTE), Djahid Hireche, a affirmé au Quotidien d'Oran que le mot d'ordre de protestation est maintenu, en l'absence d'une réponse favorable de la part des pouvoirs publics. Il dira que si le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est convaincu que la nouvelle loi sur l'exercice du droit syndical permettra aux organisations syndicales de retrouver leur vigueur et leur crédibilité, les syndicats estiment que le contenu et certains articles de cette nouvelle loi est un danger pour les acquis et l'exercice syndical. Et ce, que ce soit pour la question de la représentativité augmentée à 30% ou pour la question de la tenue de grève, où il est mentionné dans certains articles que la grève ne sera tolérée qu'après l'épuisement de tous les recours de la conciliation, et ce, durant cinq mois en cas de conflit. Un délai jugé par les syndicalistes inacceptable, sachant, disent-ils, que le plus souvent, même après cinq mois de négociations, les revendications risquent fortement de ne pas être satisfaites. Le porte-parole du syndicat dira que la majorité des formations syndicales gardent toujours l'espoir de voir ces deux projets de loi retirés et soumis à la négociation et à la concertation avec les premiers concernés. Il dira que les syndicats autonomes sont décidés d'aller au bout de leur revendication pour ne pas signer leur arrêt de mort. «La journée de protestation est maintenue, les syndicats contestataires se réuniront le 28 février au siège de l'Unpef pour faire l'évaluation et pour décider des actions à venir, si jamais ils n'obtiennent pas des réponses favorables». Pour rappel, cette journée de protestation coïncide avec l'entame des débats autour des deux projets en question par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).


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