Algérie

Exercice «illégal» de la biologie médicale: Le Syndicat revient à la charge



Le Syndicat algérien des Laboratoires d'analyses médicales (Salam) est revenu à la charge pour dénoncer, encore une fois, «l'exercice illégal de la biologie médicale» dans des structures non agréées et non habilitées par les autorités sanitaires.Que ce soit des officines pharmaceutiques, centres de soins, cabinets médicaux, cabinets d'hématologie, centres de diagnostic et cliniques dépourvus de biologistes médicaux...
Le président du syndicat, Dr Yacine Miziou Allaoua, a affirmé hier, lors d'une déclaration faite au ‘Le Quotidien d'Oran', en marge de l'ouverture de la 2ème édition des Salam Days (journées scientifiques), à l'hôtel Aurassi que « la biologie médicale en Algérie souffre d'une situation inédite dans notre système de santé ». En précisant que « c'est la seule spécialité médicale qui est confrontée à l'exercice illégal dans des structures non habilitées et non agrées par les autorités sanitaires ». Il a ainsi lancé un appel aux pouvoirs publics et à la tutelle pour une prise en charge sérieuse de ce problème qui perdure malgré les appels incessants de la corporation. « On invite la tutelle à résoudre rapidement cet épineux problème et ce, pour garantir des analyses de biologie médicale de qualité à nos patients», indique-t-il.
Le Dr Abdelhalim Chachou, président de l'Association des Laboratoires d'analyses médicales abonde dans le même sens, en dénonçant l'exercice illégal de la biologie médicale. Et d'appeler à l'adoption d'une réglementation assez claire afin d'encadrer au mieux cette activité et de veiller au respect des lois, à travers des contrôles rigoureux et d'une façon régulière des structures et des entités exerçant dans le domaine, par les autorités sanitaires. Le président de l'Association des Laboratoires d'analyses médicales a affirmé que sa corporation continue à réclamer l'abrogation de l'arrêté de 2008, fixant les conditions d'ouverture et des transferts des laboratoires d'analyses. Ils s'opposent à ce que les biologistes hématologistes cliniciens soient autorisés à ouvrir un laboratoire d'analyses médicales.
Interrogé sur le transfert fréquent, ces derniers temps, des analyses médicales à l'étranger, notre interlocuteur dira que cette situation est « notre plaie ». En précisant que dans un passé récent, « on traitait seulement avec une société étrangère, on traite, aujourd'hui, malheureusement, avec trois sociétés alors qu'en principe l'on doit développer davantage nos offres d'analyse». « Cela veut dire que notre biologie médicale n'a pas évolué et qui a besoin d'être mieux encadrée, réglementée et mieux boostée ». Pour arriver à couvrir la majorité des analyses médicales localement, il faut assurer une certaine souplesse et une régularité dans l'importation, et assurer en outre, un transit des réactifs au niveau des frontières d'une façon rapide. Si toutes les conditions sont réunies et en faveur du développement de la biologie médicale, une partie « très infime» seulement d'analyses médicales sera transférée à l'étranger, souligne-t-il.
Le président du syndicat a expliqué que le transfert de certaines analyses médicales vers l'étranger se fait soit parce qu'on ne dispose pas de certaines technologies, ou parce qu'il n'y a pas de forte demande sur certains genres d'analyses dans notre pays. Mais, dit-il, on peut réduire ce transfert si on consolide notre coopération privé-public et en procédant à l'assainissement de l'activité, tout en offrant de meilleures prestations et en développant de nouvelles pratiques. Concernant ces journées scientifiques, elles entrent, précisent ses initiateurs, dans le cadre de la formation médicale continue qui n'est pas pour le « moment règlementée » en dépit de son utilité et son importance. Ces journées sont ouvertes à tout le monde, que ce soit les praticiens exerçant dans le secteur privé ou public. L'enjeu est de confronter les expériences notamment avec les pays étrangers et favoriser les échanges de connaissances pour être au diapason des nouveautés dans le secteur et se familiariser avec les nouvelles techniques.


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