Algérie

Exercice du droit syndical et droit de grève: Les syndicats en appellent de nouveau à Tebboune



Après avoir saisi la Prési-dence, il y a quelques jours, pour un éventuel retrait des deux projets de loi relatifs aux modalités d'exercice du droit syndical et au règlement des conflits du travail et au droit de grève, les syndicats de la fonction publique comptent saisir à nouveau le président de la République.C'est ce qu'a déclaré hier, Sadek Dziri, président de l'Unpef et coordinateur national de la Confédération des syndicats algériens (CSA) au Quotidien d'Oran, en précisant qu'un groupe de 30 syndicats de la fonction publique ont décidé d'adresser une deuxième saisine à la présidence sollicitant l'intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Et d'affirmer qu' « en dépit de nos réserves et nos réactions publiques quant à la démarche et le contenu, voire la série de modifications qui demeurent floues aux yeux des syndicalistes, les deux projets de loi sur l'exercice du droit syndical et le droit de grève sont toujours en examen au niveau de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée populaire nationale (APN) ».
Sadek Dziri a affirmé que du point de vue de la démarche, les syndicalistes ont exprimé leur consternation sur le fait de ne pas avoir été associés lors de la préparation et l'élaboration des deux projets. Et de qualifier cette démarche d'« atteinte au principe du dialogue social ». Il a affirmé que la majorité des syndicats de la fonction publique ont exigé le retrait de ces deux textes en raison du flou qui entoure plusieurs modifications apportées « dont on ne connaît pas avec exactitude le contenu ». Et ce, en raison de l'absence de débat autour de ces modifications avec les premiers concernés qui sont les syndicalistes. Les syndicats algériens de la Fonction publique ont décidé, selon Sadek Dziri, de surseoir à des actions de protestation pour le moment en attendant bien évidemment une réaction positive de la part des hautes autorités du pays. Mais, dit-il, dans le cas contraire, les syndicats envisageront des actions de protestation dont la date et la nature du mouvement seront définies sur la base d'une large concertation syndicale. Dans un communiqué rendu public avant-hier en fin d'après-midi, les syndicats algériens du secteur de la fonction publique ont appelé à la mobilisation syndicale, à l'issue de la réunion tenue le 06 février dernier, au siège de l'Unpef.
Et ce, en sollicitant leurs adhérents à faire de la sensibilisation sur le « danger de ces deux textes de lois sur l'avenir des fonctionnaires, que ce soit sur le plan professionnel ou syndical ». Et d'exiger de dissiper le flou qui entoure ces deux projets en question et le projet des statuts particuliers. La contestation contre ces deux projets ne s'est pas limitée aux syndicats autonomes de la fonction publique, mais même l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a exigé ouvertement le retrait de ces deux textes. La centrale syndicale de l'UGTA a ouvertement affiché sa position hostile quant au contenu des deux projets, notamment par rapport au droit de grève, lors de la 26ème commémoration de l'anniversaire de l'assassinat de l'ancien secrétaire général, de l'UGTA, Abdelhak Benhamouda.


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