Ayant eu vent d'une prochaine distribution d'un important programme de logements sociaux, les 119 familles exclues du relogement du bidonville de Sidi El Bachir viennent de lancer un nouvel appel en direction du wali d'Oran pour les intégrer dans cette opération. Selon les représentants des familles qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, ces familles avaient déposé des recours au lendemain de leur exclusion. «La commission de recours avait accepté tous les recours et les 119 familles avaient reçu l'engagement de l'ex-wali Cherif Mouloud qu'ils allaient être relogées. Malheureusement les choses se sont précipitées après le départ du wali et au niveau de la daïra de Bir El Djir on nous a affirmé qu'après le départ du wali tout a été annulé, sans donner d'autres détails. Du coup, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Comment peut-on annuler une décision prise par le premier représentant de l'Etat au niveau de la wilaya, d'autant plus que la commission de recours a étudié les dossiers en toute transparence '» s'interroge un des représentants des familles. Ce dernier assure qu'ils n'ont d'autres recours qu'une intervention du wali pour régler définitivement ce problème.L'année dernière, après plusieurs actions de protestation devant la daïra de Bir El Djir, les familles exclues du relogement de Sidi El Bachir, qui ont déposé des recours depuis plus de 10 mois, ont été rassurées par l'ex-wali d'Oran M. Cherifi quant à une prise en charge de leurs doléances. La commission chargée de l'étude des recours avait achevé son enquête mais la liste des bénéficiaires dont les recours ont été acceptés n'a pas été affichée. L'ex-wali d'Oran s'est réuni avec des représentants des familles et leur a affirmé que les listes seront affichées. Une décision qui à l'époque avait atténué un tant soit peu les craintes des familles qui avaient perdu espoir après plusieurs mois d'attente. Les représentants des familles avaient affirmé à l'ex-wali que leurs recours ont été déposés juste après le relogement des 1.600 familles il y a presque une année et depuis ils n'ont cessé de se déplacer vers la daïra mais ils n'ont reçu aucune réponse.
Auparavant, ces familles exclues de la dernière opération de relogement des 1.600 familles de Sidi El Bachir, et qui ont déposé un recours auprès de la commission de daïra, avaient organisé une série de protestations devant la daïra pour inciter les responsables à se pencher sérieusement sur leur cas. Les protestataires en colère avaient bloqué la route au niveau du rond-point de la pépinière, exigeant des réponses claires de la part des responsables de la daïra de Bir El Djir. Ces familles exclues lors de la première opération de relogement affirment que leurs recours ont été acceptés et qu'elles disposent de document prouvant qu'ils vivaient dans ce bidonville depuis plusieurs années. Les protestataires, dans leur majorité des sous-ménages, affirment qu'ils ont décidé de bloquer la route pour revendiquer le droit à un logement, au même titre que leurs proches.
Notons par ailleurs que 1.600 familles occupant depuis des années les bidonvilles de Sidi El-Bachir ont été relogées en décembre dernier dans cette localité. Cette opération d'envergure a mobilisé des moyens conséquents, de sorte qu'une fois le relogement achevé, le wali a ordonné la démolition des habitations précaires afin de récupérer les terrains qui seront destinés à recevoir d'autres projets.
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Posté Le : 06/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com