Les parents des élèves ont par ailleurs indiqué, que cette «surveillance renforcée» a impacté négativement le moral de quelques candidatsLa pression est à présent retombée, notamment pour les responsables du ministère de l'Education nationale qui appréhendaient cette session plus que les précédentes.
Les épreuves du baccalauréat 2018 ont touché à leur fin hier. Cinq jours durant, les principales parties prenantes à cet examen ont travaillé d'arrache-pied afin de permettre que tout se passe au mieux. Les principaux concernés par le bac, à savoir, les candidats et leurs parents d'un côté, et les organisateurs de l'examen de l'autre, se sont tenus le ventre pendant cette période. La pression est à présent retombée, notamment pour les responsables du ministère de l'Education nationale qui appréhendaient cette session plus que les précédentes. Et pour cause, le spectre de la fraude n'a jamais cessé de planer, jusqu'au dernier jour des épreuves. Par ailleurs, même avec un dispositif des plus rigoureux, le bac 2018 n'aura néanmoins pas été exempt de diverses imperfections. Pour en citer quelques-unes, les tentatives de triche se sont faites, cette année encore, nombreuses. En tout, le ministère a enregistré 353 cas. La grande partie de ces fraudeurs est représentée par les candidats libres, soit 83%, a indiqué l'un des représentants du département de l'éducation. En outre, quelque 202 candidats retardataires ont été exclus, dès les trois premiers jours des épreuves. On remarquera que la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit a été intransigeante et a mis à exécution tous ses avertissements à l'encontre des candidats ne se conformant pas aux règles annoncées plusieurs mois avant le bac. Ceci, à côté d'une prise de mesures drastiques.
En effet, la peur des autorités concernées de voir le scénario catastrophe de l'année dernière se reproduire, s'est manifestée par la mise en place d'une surveillance des plus renforcées au niveau des centres d'examens. Brouilleurs, caméras de surveillance, interdiction formelle des téléphones et toute la panoplie. Ces dispositions qui se veulent strictes, ont d'ailleurs été vivement dénoncées par de nombreux candidats, et même de leurs parents.
Pour les premiers, beaucoup ont pointé du doigt l'excès dont ont fait preuve certains de leurs surveillants. A ces plaintes, Nouria Benghebrit n'a pas tardé à répondre en appelant les chefs de centres d'examens à être fermes et à appliquer les instructions de la tutelle, notamment en cas de «provocations ou de violences verbales et physiques de la part des candidats». Les parents des élèves ont par ailleurs indiqué, que cette «surveillance renforcée» a impacté négativement le moral de quelques candidats et que cela a eu tendance à faire monter d'un cran le stress des élèves. Exception faite de ces perturbations qui se sont invitées lors du déroulement des épreuves du baccalauréat 2018, aucune bavure ayant eu d'incidence grave sur l'examen n'a été signalée. Par ailleurs, l'anticipation du ministère de l'Education s'est révélée cette fois-ci, efficace contre la fuite des sujets sur les réseaux sociaux.
Les énoncés des sujets ont été de façon globale, abordables d'après la plupart des candidats, toutes filières confondues. De ce fait, ils se disent pour la plupart, optimistes et plutôt satisfaits du travail qu'ils ont accompli. De son côté Nouria Benghebrit a affirmé récemment, n'avoir aucunement l'intention d'organiser une deuxième session du bac, quoi qu'il advienne. En somme, on peut conclure que le bac de cette année aura été «presque parfait» et bien loin des défaillances recensées lors des sessions précédentes. Mais il faut quand même dire que certains moyens employés par les responsables du ministère de l'Education, à l'instar du blocage de l'accès à Internet, n'ont pas été du goût des citoyens et de nombre de spécialistes, qui ont expliqué que ce procédé ne constitue aucunement une réelle solution pour parer la fraude aux examens.
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Posté Le : 26/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Massiva ZEHRAOUI
Source : www.lexpressiondz.com