Algérie - Revue de Presse

Évolution de la rage en algérie



23 décès enregistrés en 2007 L?évolution dangereuse de la rage humaine et la stratégie à mettre en place pour prévenir ce fléau et prendre en charge correctement les sujets atteints étaient au centre de la journée de formation et d?information organisée hier à l?école paramédicale de Chettia (Chlef) par la direction de la santé, en collaboration avec le ministère de tutelle. Ont pris part aux travaux la sous-directrice de la prévention au MSRH, des représentants de l?INSP, de l?Institut Pasteur, de l?hôpital d?El Kettar ainsi que des médecins et techniciens de la prévention au niveau des secteurs sanitaires de la wilaya. Côté collectivités locales, on notait la présence du secrétaire général de la wilaya, de quelques chefs de daïra et des agents de bureaux communaux de l?hygiène. Les spécialistes présents ont dressé un bilan sans complaisance sur la maladie qui touche de plus en plus les wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux. Présentant la situation épidémiologique de la rage en Algérie, la représentante de l?Institut national de santé publique, le docteur Nadira Benhabylès, a révélé que 23 décès ont été enregistrés au 30 septembre dernier, contre 16 en 2006. Elle a fait savoir que la wilaya de Chlef est classée à hauts risques, avec huit décès de 2000 à 2006. Un nouveau-né de cinq jours avait succombé, en août dernier, à une morsure de chien enragé à Chettia, au nord de Chlef. En 2006, ce sont deux enfants âgés de 6 et 14 ans qui ont connu le même sort dans deux autres agglomérations. Au total, 392 personnes sont mortes de rage dans le pays depuis 1992, a indiqué l?intervenante. Tizi Ouzou vient en première position avec 10 morts, suivie de Chlef (8 décès), Sétif (8), Alger (7) et Oran (7), pour la même période. Intervenant en pleine campagne électorale, la rencontre a le mérite de mettre à nu la défaillance caractérisée des collectivités locales en matière de lutte contre les chiens et chats errants. Les quelques actions lancées ici et là sont jugées inefficaces et limitées dans le temps et l?espace. L?absence d?une fourrière canine se fait également nettement sentir, malgré les recommandations des autorités sanitaires. Des terrains, qui auraient pu être affectés à cette fin, sont laissés à l?abandon pour des raisons inexpliquées, à l?instar de l?espace de l?ancien centre équestre de Chorfa. Selon la sous-directrice de la prévention au ministère de la Santé, « l?évolution de la rage est préoccupante et doit impliquer tous les secteurs concernés pour parvenir au résultat escompté en matière de lutte contre cette maladie infectieuse et de prise en charge médicale des sujets atteints ».


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