Algérie

Evocation : Yahi Hocine



Titulaire indiscutable au sein de la formation du Chabab Riadhi de Belouizdad et joker de charme de l'Equipe nationale d'Algérie, Yahi Hocine est né le 25 avril 1960 à Alger.C'est un footballeur volontaire, d'un gabarit tout juste moyen, mais un technicien hors-pair qui orchestrait avec adresse le jeu de ses coéquipiers à partir de l'entre-jeu. Il savait tout faire avec un ballon sur un terrain de football. Sa spécialité est «les petits ponts» qu'il réussissait majestueusement. Son poste de prédilection était inter gauche. D'ailleurs, le CRB a toujours eu les meilleurs numéros 10, à l'image des Lalmas Hacene, Djamel Tlemçani, Yahi Hocine, Selmi Djillali, et actuellement Sayoud Amine.
Sa morphologie l'autorisait à évoluer sur le flanc gauche, mais lui, il a toujours préféré s'infiltrer dans le milieu. Dans son club de c?ur, le Chabab Riadhi de Belouizdad, il est un titulaire indiscutable et un meneur de jeu, mais chez les Verts, les places étaient chères avec les Belloumi Lakhdar, Djamel Tlemçani, Mustapha Dahleb et autres. La concurrence était rude et très forte, mais cela n'empêche que les coachs du club Algérie voyaient en lui le joker de charme qui pouvait renverser la vapeur et ramener du sang neuf au niveau de l'attaque. Yahi Hocine est un petit gentleman dans la vie de tous les jours. Il s'arme de patience et espère qu'un jour le maillot numéro dix lui revienne.
Il a, lui aussi, fait partie de la sélection algérienne junior qualifiée pour la coupe du monde de Tokyo (Japon) en 1979. Il est convoqué par le trio Rogov-Saadane-Maouche pour porter les couleurs de l'Algérie contre la formation de la Haute-Volta dans la catégorie senior. Yahi a porté le maillot national plus de 64 fois.
Lorsqu'il a été sélectionné en Equipe nationale, il n'avait que 21 printemps et 5 mois. Sa première rencontre officielle internationale s'est déroulée en date du 20 janvier 1981. Il continua à porter le maillot national jusqu'à l'âge de 25 ans. Sa dernière rencontre fut en date du 13 décembre 1985 à Mexico contre la formation de Corée du Sud avec pour entraineurs Saadane et feu Mokdadi. Yahi Hocine a participé à plusieurs matchs éliminatoires de coupe d'Afrique des Nations, de Coupe du monde, des jeux Olympiques, des jeux méditerranéens et ou il a marqué plus de onze buts.
C'était un vrai joker au sein de la sélection nationale, celle que l'on surnomme actuellement les «Guerriers du désert». Il était la pièce maitresse pour tous les coachs, l'échiquier important plein de réussite qui pouvait, à lui seul, renverser la vapeur. Il avait de la baraka dans les jambes. Il a toujours été présent avec les Verts au poste d'ailier droit. Ses virevoltes, sa pointe de vitesse et ses centres en retrait ont fait de lui un ailier de poche, vif, adroit. Il savait courir, défendre, attaquer, construire avec un égal bonheur. Yahi était un attaquant pur et mur auquel il ne faut jamais s'accorder quelques fantaisies. Ce bercourtois oh ! Pardon ce Belouizdadi de souche avait du talent. Il était assoiffé de buts, intellectuel du football algérien était le titulaire indiscutable au sein de la formation du Grand «V» de Belouizdad. Pourtant, il était très jeune pour prétendre devenir le patron de cette formation. Il réussit son ambition en se prévalant être en pleine possession de ses moyens physiques malgré son petit gabarit, et d'un sens de l'opportunisme très aiguisé. Yahi Hocine avait de la qualité, ou sa puissance de frappe des deux pieds faisait ravage au sein de la division nationale Une où il apportait la pleine mesure de son talent dans une formation ou toutes les balles transitent par lui.
Au CRB, on lui demandait d'être, en quelque sorte, le «porteur d'eau», et en plus de cela, Hocine était le créateur de toutes les offensives, le spécialiste des petits ponts qu'ils adoraient réalisés et les gestes techniques qui consistaient à lober de face en pleine course un adversaire. Il était un joueur mobile, efficace, un battant au sens propre du mot toujours à l'affut de l'erreur adverse. Il brillait par sa vitesse d'intervention, son sens de l'interception et sa clairvoyance quand il s'agit de relancer le jeu pour permettre à ses coéquipiers de s'organiser et à construire le jeu en allant s'infiltrer au milieu de la défense adverse en cherchant les unes-deux et aller marquer des buts.
Yahi Hocine ne regrette rien dans sa carrière de footballeur. Il a fait partie des 23 joueurs durant le mondial Espagnol de 1982. Il fait partie de l'histoire footballistique algérienne. Son seul regret est le fait qu'il aurait pu donner plus à l'Equipe nationale, mais une chose est sure, le comportement de Yahi Hocine est digne d'un gentleman. Il faut le voir à l'?uvre dans sa noble mission de consultant, on dirait qu'il joue toujours au football dans son esprit interne !


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)