Algérie

évocation : Khali Matrace, roi des pistes sahariennes Actu Régions : les autres articles



Bendjeriou Mohamed Seghir, surnommé Khali Matrace par les Tougourtis, est l'un des plus grands routiers du Sahara, une figure emblématique des pistes sahariennes.
Il a été employé de la Compagnie saharienne de l'automobile, dès 1936, et fut découvert par Armand Devic dans les ateliers Tecles où il travaillait comme apprenti mécanicien. Un garçon très intelligent et dévoué, parlant un français correct, disait-on de lui, la cheville ouvrière des ateliers Tecles avant d'être mécanicien chauffeur chez Armand Devic où il s'est lancé dans la découverte du grand Sahara comme chef de convoi puisqu'il conduisait toutes les grandes missions d'exploration de pétrole et minerais. Il a alors lancé le slogan «Suivez ma trace» qui devint son surnom fétiche. Suivez ma trace, et tous les missionnaires obéissaient à cet ordre et suivaient en toute confiance le pionnier du désert «Matrace» pour arriver au bout de leur mission.
Durant ses longs parcours, Matrace s'engouffrait dans la mécanique diesel, adaptait, modifiait, rectifiait et assurait le lien avec les frères Berliet dont la marque de camions dominait la flotte de la Compagnie Saharienne de l'Automobile CSA et dont l'objectif était d'inventer et adapter sa mécanique aux besoins des explorateurs du pétrole en Algérie. En 1958, vint l'idée à Berliet de créer le plus grand camion du monde, un mastodonte de 7000 chevaux transportant une tare de 100 tonnes et roulant sur le grand Erg comme sur la route. Matrace fut son premier conducteur.
Il le pilotait aisément, haut de cinq mètres et toujours suivi par un camion gazelle qui transportait sa roue de secours. Il était sur toutes les pistes et routes du grand Sahara et ne s'est jamais perdu malgré le gigantisme du désert. Impressionné par la découverte du pétrole en 1956, il participa au forage du premier puits de pétrole MD1de Hassi Messaoud. Il racontait qu'après de longs mois de forage, l'équipe allait arrêter l'appareil mais grâce au chef de chantier qui avait insisté, le forage s'est poursuivi pour 24 heures supplémentaires, le délai butoir avant d'abandonner les recherches. Au bout de 8 heures, le pétrole jaillit, la saga du pétrole algérien est née.


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