Algérie

évocation du parcours du « Loup des mers »



évocation du parcours du « Loup des mers »
Outre les militants anticolonialistes d'origine européenne (Maillot, Audin, Steiner, Jeanson...) qui ont pris part, dont certains armes à la main, à la guerre de Libération nationale, des Européens de l'ex-bloc de l'Est, communistes ou non, n'ont pas été en reste. Ce fut le cas de celui qu'on surnommait le « Loup des mers bulgares », le capitaine Vassil Valtchanov. Son ouvrage « Livraisons secrètes d'armes » a été, mercredi dernier, au centre d'une conférence animée, à Alger, par le journaliste, passionné d'histoire, Mountasser Oubetroune. Organisée par l'Etablissement arts et culture de la wilaya d'Alger, à l'occasion du 54e anniversaire de la fête de la Victoire, cette rencontre a permis de découvrir la vie et l'engagement de ce capitaine de navire de marchandises bulgare pour la lutte de l'indépendance algérienne. « En 1960, le capitaine, Valtchanov, chargé par les services secrets bulgares dont le gouvernement a apporté un soutien effectif au combat libérateur du peuple algérien, a réussi, au prix de grands risques, à déjouer le blocus sur les armes et les systèmes de surveillance mis en place par la France pour livrer une grande cargaison d'armement à l'Armée de libération nationale (ALN) », révèle le journaliste en estimant la cargaison à quelque 500 kg d'armes (dont 300 kg en explosifs, TNT, et plusieurs lance-roquettes anti-aériens, mortiers, mitraillettes...). Selon lui, les services de renseignements français, à travers leur redoutable organisation terroriste connue sous le nom de la Main rouge, étaient fortement mobilisés pour contrer la livraison d'armes aux combattants algériens. Elle a procédé à l'assassinat de plusieurs marchands d'armes et à la destruction de plusieurs navires destinés à livrer les armes aux combattants de l'Armée de libération nationale. « Valtchanov a été particulièrement chanceux en parvenant à passer entre les mailles des services français pour livrer à bon port, à Tripoli (Libye), les armes envoyées par les autorités de son pays », témoigne le chercheur. « Il a risqué sa vie et celle de son épouse et de sa fille qui l'ont accompagné tout au long de son long périple depuis la ville de Varna en Bulgarie jusqu'en Libye », conclut le conférencier.




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