Algérie

Evocation de ses nombreuses facettes



Evocation de ses nombreuses facettes
Lors d'une journée d'étude en marge du 10e Festival national du théâtre comique de Médéa, plusieurs spécialistes, proches et amis du dramaturge sont revenus sur la carrière si atypique de l'un des piliers de la culture algérienneLa 10e édition du Festival national du théâtre comique de Médéa (30 septembre - 5 octobre) est dédiée cette année à l'un des piliers de la culture algérienne, Mahboub Stambouli. À cette occasion, un bel hommage lui a été rendu à travers les témoignages d'un panel d'invités. Les intervenants sont revenus sur l'?uvre monumentale léguée par Mahboub Stambouli, et ils ont tous convergé vers l'idée de consacrer au "maestro" un colloque pour mieux cerner les différentes facettes de l'homme dans ses dimensions de poète, dramaturge, parolier et scénariste.Les contributeurs ont tous souligné le large éventail de ses connaissances et formes d'écriture passant aisément de l'arabe classique à l'arabe populaire, maîtrisant les techniques d'écriture du scénario et du théâtre, militant de la cause nationale, animateur d'émissions de radio et infatigable formateur des jeunes troupes de théâtre... Parmi ses aides aux comédiens, "Hassan El-Hassani a été encouragé à faire du théâtre après avoir découvert Stambouli en train de jouer un rôle avec une grande maîtrise lors d'une tournée à Berrouaghia", rapportera son fils, Bari Stambouli, journaliste et chef de rubrique au quotidien La Nouvelle République. L'une des facettes de l'homme de culture et de théâtre est sa polyvalence, couvrant aussi l'écriture de chansonnettes dont celles qui ont fait le succès de Abdelkader Chaou avec Ya Lâadra win moualik et Djah Rabbi Ya Djirani.On lui doit la composition de 1000 poèmes portant sur des thèmes à caractère religieux et le fik'h et un film qui n'a "pu être réalisé suite à son refus de donner le premier rôle à une comédienne imposée par les décideurs", a signalé Ahmed Belghit, ancien journaliste à la télévision. "Mon père avait une grande capacité de création, mais aussi il était un producteur de qualité en tant que poète, parolier, dramaturge et adaptateur. Il a su concilier entre la pratique religieuse et la pratique artistique", a confié son fils Nadjib Stambouli, rédacteur en chef dans un quotidien national. L'un des hommages des plus éclatants rendus à Stambouli est celui de Abdelhamid Rabia, membre du jury du festival (comédien et écrivain). Il lui a consacré une biographie riche et documentée dans un style littéraire unique mêlant poésie, histoire du théâtre et du cinéma.Le manuscrit de la biographie a été remis à l'homme de culture et critique de théâtre Smaïl Soufi, (qui s'occupera de son édition et de sa publication). Tous les intervenants ont été unanimes à reconnaître que les hommes de culture et de savoir n'ont pas eu la reconnaissance qui convient, et qu'il est temps que les décideurs inscrivent les noms de ces artistes sur les frontons des édifices publics et les établissements scolaires. M. E.




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