Algérie

«Evitez de tomber dans le piège de la violence»



«Evitez de tomber dans le piège de la violence»
C'est par une journée printanière, propice à la marche et au farniente, que le président du FNA, Moussa Touati, a choisi d'aller directement au devant des citoyens de Ghardaïa.Arpentant le centre-ville à partir du carrefour Docteur Merghoub, et sous la protection d'une garde rapprochée et de dizaines de policiers qui se tenaient bien en retrait, il est allé serrer des mains et converser avec des citoyens qui ne se retenaient pas de dénoncer ce qu'ils ont enduré dernièrement comme violences et destructions. «Je comprends votre colère, vous avez été abandonnés à votre propre sort pendant des jours. L'Etat est coupable de ne pas avoir pris les décisions appropriées pour vous protéger, vous et vos biens.» A un jeune qui lui demandait ce qu'il ferait pour la région s'il venait à être élu président de la République, Moussa Touati a répondu : «La première chose que je ferai serait d'élaborer une charte nationale qui constituerait la voie la plus appropriée à préserver la paix et la sécurité.» Et d'ajouter : «Ne vous laissez pas entraîner dans la violence, c'est ce que veulent nos ennemis, les ennemis de l'Algérie qui veulent plonger la région dans la violence et l'insécurité pour accaparer nos richesses.»Un vieux Mozabite, rencontré à proximité du tribunal de Ghardaïa sur l'avenue du 1er Novembre, a demandé «que l'Etat prenne ses responsabilités pour stopper la violence et démasquer les coupables».Ce qui a fait dire au prétendant à la magistrature suprême : «Il est du devoir de tout gouvernement d'instaurer une paix durable, mais surtout une justice équitable. Dans mon programme, cet axe fait partie des priorités.»Dans un bus qui passait tout doucement compte tenu de la circulation, un homme d'une quarantaine d'années à la barbe rousse interpelle Moussa Touati : «Vous êtes tous les mêmes, vous ne cherchez que les postes et les avantages.» Tout sourire, Moussa Touati lui répond : «C'est votre droit de penser ce que vous voulez.» Et l'homme de rétorquer : «Je vous souhaite quand même bonne chance.»Boulevard Emir Abdelkader, la foule grossissait à vue d'?il à chaque pas, au point où l'on n'arrivait plus à apercevoir le candidat à la présidentielle du 17 avril.Le must, c'est lorsque 4 personnes, 2 Mozabites en tenue traditionnelle et 2 Arabes, marchant ensemble, ce qui est rare ces jours-ci, ont été approchés par Moussa Touati qui leur lance : «C'est un réel plaisir de voir qu'il y a toujours de l'entente et du respect entre les deux communautés. Vraiment ça me rassure.» Alors l'un des deux Mozabites, qui semblait l'aîné des quatre, lâche d'une voix douce et posée : «Vous savez, monsieur, personne de nous ne sait pourquoi on en est arrivé à ce stade, alors que l'on a toujours vécu ensemble dans le respect de nos différences qui sont en fait une richesse pour notre pays.»




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