Eviter le colonialisme alimentaire

Quelques multinationales se partagent aujourd'hui le marché mondial des semences. Pour les experts cela n'est que le début d'une hégémonie des pays capitalistes qui ne veulent pas se retrouver à la traîne quand les pays émergents seront des puissances économiques. Les semenciers des pays occidentaux ont réussi à s'imposer comme les maîtres de l'agriculture du monde. Ce danger est perçu par les responsables du secteur en Algérie. Ces milliards distribués aux producteurs agricoles que le commun des mortels considère comme une gabegie, peuvent nous sauver de la dépendance alimentaire. Les programmes de développement agricoles sont multiples et c'est le Sahara qui sera un jour la Californie algérienne. «Nous n'exploitons que 15 % de nos capacités réelles», ne cesse de répéter M. Serai. Des ingénieurs en agronomie exhortent les responsables du département de l'Agriculture à encourager une agriculture responsable. «L'usage des pesticides et autres produits phytosanitaires pollue les sols et provoque des maladies parmi la population. Nous avons un vaste territoire et une population de 38 millions d'âmes, alors optons pour une agriculture responsable. Nous gagnerons sur tous les plans», affirme Sadik Bahi un ingénieur en biologie. Selon des sources proches du département de l'Agriculture, l'alimentation des Algériens est un souci majeur et des programme ambitieux sont menés pour parvenir à une autosuffisance ce qui veut dire en d'autres termes : une véritable indépendance. Ceux qui avaient encore des doutes quant à l'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays en voie de développement, viennent d'avoir des preuves concrètes, en Tunisie, Irak, Libye, Tunisie, etc. Pour se prémunir de toute ingérence, il faut produire chez soi la nourriture dont a besoin la population.