Algérie

Eviter l'antagonisme



Dimanche, le Conseil constitutionnel a déclaré l'impossibilité de tenir l'élection du président de la République, le 4 juillet 2019, et la réorganisation de celle-ci de nouveau. L'institution que dirige M. Feniche s'est appuyée sur les articles 7, 8, 102 aliéna 6, 182 et 193 de la Constitution " Considérant que la Constituante confère au Conseil constitutionnel la mission de veiller au respect de la Constitution. Considérant que le peuple est la source de tout pouvoir et qu'il exerce sa souveraineté par l"'intermédiaire des institutions qu'il se donne. Considérant que dès lors que la Constitution prévoit que la mission essentielle dévolue à celui investi de la charge de chef d'Etat est d'organiser l'élection du président de la République, il y a lieu de réunir les conditions adéquates pour l'organisation de cette élection dans la transparence et le neutralité en vue de préserver les institutions constitutionnelles qui concourent à la réalisation des aspirations du peuple souverain ". La somme de ces considérants constitutionnels se résume à la décision du Conseil constitutionnel de prolonger la fonction du chef de l'Etat par intérim, M. Abdelkader Bensalah : " Il revient au chef de l'Etat de convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu'à l'élection du président de la République et la prestation du serment constitutionnel ", lit-on dans le communiqué du Conseil constitutionnel.Ce report de l'élection présidentielle enveloppé de considérations visant la préservation des institutions constitutionnelles qui " concourent à la réalisation des aspirations du peuple " et de la stabilité du pays apparaît comme une tentative renouvelée de tracer une voie médiane dans sa forme, mais alignée dans son fond pour aboutir graduellement à la fin de la crise actuelle. A Monsieur, Abdelkader Bensalah de se mettre au travail, de trouver le " juste milieu " pour pouvoir injecter de l'oxygène politique sur la scène nationale et, par la même à réunir les conditions adéquates à la tenue de cette élection présidentielle dans la " transparence" et la " neutralité ". Il est de fait appelé à multiplier les contacts avec la classe politique pour trouver les clauses sérieuses et acceptables qui rendent ces clauses opérantes dans une perspective intéressante offrant à tout un chacun des partenaires politiques et sociaux d'apporter sa contribution en matière de sortie de crise négociée sans arrière-pensée politique ou autre considération. C'est là une indication précise quant au rôle que doivent jouer la classe politique, la personnalité et la société civile. Un rôle de modération, de compromis et de défis à surmonter ensemble comme on se complaît à le vouloir et à la redire ici et là ' Plutôt de diversion, et qui vise à barrer la route à un vrai consensus national de sortie de crise.
Il est vrai que c'est là, a contrario, une démarche et un aspect positif, car ce consensus est désormais du seul ressort du chef de l'Etat, de la classe politique et de la société civile. Encore faut-il que soient allégées certaines pesanteurs, certaines divergences politiques qui subsistent encore et qui traduisent au quotidien une ambiguïté qui semble avoir des difficultés à surmonter la crise en question. Mais cela explique par souci qu'il faudra éviter un antagonisme entre l'une et l'autre partie.


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