EVENEMENTS DE GHARDAIA

Alors que plus de 6 000 agents des forces de l'ordre sont déployés à travers les rues et quartiers du chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, 26 personnes présumées impliquées dans les regrettables événements qui ont secoué Ghardaïa ont été interpellées récemment par la justice.Dix d'entre elles "arrêtées en flagrant délit'' ont été placées, dimanche passé, sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa, tandis que 16 autres présentées devant la même juridiction ont bénéficié d'une citation directe le jour du procès.Selon des sources crédibles, une enquête minutieuse suit son cours pour déterminer les responsables des événements qu'a connus la région de Ghardaïa depuis décembre 2013 pour déterminer les circonstances des actes criminels ayant entraîné la mort de personnes et la destruction des biens d'autrui. Par ailleurs, alors que la tension reste perceptible après les regrettables évènements de Ghardaïa qui ont fait quatre morts, une trentaine de blessés et d'importants dégâts matériels, le calme y est revenu ces derniers jours. Mais dans les quartiers chauds, l'odeur de la mort est omniprésente. De l'avis des citoyens, "personne d'entre eux ne sait comment les choses vont évoluer".Les forces de l'ordre restent fortement déployées dans les quartiers de la ville pour faire revenir le calme dans la vallée du M'zab, régulièrement secouée par des violences depuis quelques années. Mais les magasins demeurent fermés. "On a toujours peur et nous demandons la sécurité pour rouvrir", dit un commerçant.En effet, hormis le quartier Theniet El-Mekhzen, où un semblant de vie existe, et les mosquées qui continuent à assurer les prières, c'était, jusqu'à hier, particulièrement ville morte. Tous les magasins sont restés fermés. Les quartiers implantés dans le nord de la ville, notamment du côté du rond-point du tribunal, Bab El-Haddad et Souk Lehteb, sont déserts. Dans les grandes artères caractérisées habituellement par des embouteillages asphyxiants, la circulation automobile est remarquablement réduite.Les établissements scolaires, tous paliers confondus, sont encore désertés par les élèves. Par ailleurs, avec les conséquences de la mort économique discrète dont souffre la vallée du M'zab, il est fort probable que les commerçants ouvriront leur commerce ce matin.C'est là une information à prendre au conditionnel du fait que des pourparlers seraient en cours entre la commission de coordination et de suivi côté mozabite et les services de la wilaya.B ANomAdresse email