Les violents affrontements qu?a connus récemment la ville de Berriane suscitent toujours des interrogations et des réactions de différentes parties. En dépit de la constitution d?une commission d?information parlementaire, le groupe parlementaire du parti de Saïd Sadi s?est dit non satisfait de cette initiative et revendique avec insistance une commission d?enquête parlementaire en bonne et due forme pour faire la lumière et situer les responsabilités sur les événements qui ont secoué ces derniers mois cette région. Néanmoins, cette fois-ci, le RCD a pris toutes ses précautions afin d?éviter un quelconque refus de la part du bureau de l?Assemblée par rapport à leur proposition. Dans ce sens, ils ont pu recueillir 36 signatures d?élus approuvant entièrement leur démarche. La formation de Saïd Sadi estime qu?il est impérativement nécessaire de mettre sur pied cette commission pour tirer définitivement au clair cette affaire et découvrir à qui profite réellement cette situation d?embrasement et de crise. Rappelant la genèse de ces événements tragiques, les élus du RCD feront remarquer que cette région située à Ghardaïa a vécu, depuis le 19 mars 2008, trois violents affrontements entre ses citoyens qui ont malheureusement occasionné trois décès, des dizaines de blessés et des dégâts matériels considérables. Très critique envers les autorités locales et centrales, le RCD regrette que ni les autorités locales, en l?occurrence le wali et le chef de daïra, ni centrales n?ont estimé à sa juste mesure la gravité de la situation. De l?avis du RCD, ces autorités et les services de renseignement ont failli à leur mission du fait qu?ils n?ont pas pu prévenir ces confrontations. « Nous voulons connaître la teneur et la consistance des rapports adressés par le wali aux autorités centrales », soutiennent les députés du RCD qui rappellent que les services de sécurité n?étaient pas intervenus à temps lors des premiers affrontements du 19 mars. « Même leur intervention n?avait pu ramener le calme. D?ailleurs, ils avaient fait évacuer les lieux sans pour autant s?assurer d?un véritable retour au calme. Les citoyens avaient été privés d?un droit constitutionnel, celui de la protection de leur personne et de leurs biens », ont déploré les élus du rassemblement qui ne saisissent pas la démarche des autorités et des services de sécurité, qui n?ont pas réussi à séparer les protagonistes lors de la reprise des affrontements. La commission composée de notables et de représentants de la société civile, installée au lendemain des événements, a-t-elle bénéficié de tous les moyens pour accomplir sa mission ? s?est interrogé le groupe parlementaire du RCD qui, plus loin, s?interroge encore sur l?identité des hommes cagoulés dont les citoyens de Berriane confirment la non-appartenance à leur ville. Le RCD veut comprendre pourquoi les aides promises par le chef du gouvernement ne sont jamais arrivées à destination ? Pourquoi le wali et le chef de daïra n?ont pas été limogés, alors que cela a été une revendication de la population ? En somme, le RCD s?interroge sur les véritables causes de la crise. « Sont-elles politiques ou concernent-elles des groupes d?intérêts ? Ces lobbies s?affolent parce que ces élus ont décidé d?un audit et du traitement de tous les dossiers douteux. Cette démarche va à contre-courant des intérêts de ces lobbies qui ont décidé dès lors de semer le trouble », a souligné le parti de Saïd Sadi.
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Posté Le : 29/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com