Algérie

Evènements CAF : L'Algérie opte pour un silence diplomatique


Evènements CAF : L'Algérie opte pour un silence diplomatique
En duel à distance depuis quelques mois, l'Algérie et la Confédération africaine de football sont, comme on le sait, à fond dans une guerre froide, elles ne sont pas totalement prêtes ?'à une paix juste''. Les événements se sont succédé et rien n'a donné des signes que les relations allaient se diriger vers l'apaisement, d'autant plus que l'affaire du maillot de la honte de l'AS Berkane, dans son match contre l'USMA, a prouvé que les dirigeants de l'instance africaine ne sont pas en mesure d'assumer leur vrai rôle et continuent de subir le diktat de Lekjaâ. Pourtant, l'Algérie a fourni ces dernières années des efforts énormes pour se rapprocher de l'instance dirigeante de la CAF, même le chef de l'Etat à reçu Motsepe et lui a ouvert les portes de notre pays pour toute organisation de compétition continentale, il a fait de même avec Infantino, mais pour les raisons que tout le monde connaît ils sont restés insensible à cet appel de solidarité. Pourtant, sur le terrain, ils ont vu et constaté l'énorme travail accompli dans l'organisation du CHAN et de la CAN des cadets, une réussite totale, qui a coûté beaucoup d'argent au comité d'organisation local qui n'a pas encore tout réglé avec les bilans publiés par la FAF lors de sa dernière AGO. Tout cela était dans le seul et unique but de montrer que le pays est capable d'organiser les grands tournois, le tout devant des gens qui ont fait preuve d'une grande ingratitude, lorsqu'ils ont recalé 2 dossiers et pas des moindres pour l'organisation des deux prochaines CAN attribuées finalement au voisin marocain et au trio Kenya-Ouganda- Tanzanie. Les relations sont devenues tendues depuis, le contact a été coupé, seul le secrétariat général de la FAF garde encore le contact pour un service minimum, car l'Algérie a décidé de prendre du recul et ne plus se manifester, préférant se refaire une santé loin des regards et du brouhaha médiatique engendré par l'organisation des compétitions continentales.         Des appels à candidature dans l'oreille d'un sourd À quelques mois de la fin de son mandat, Motsepe s'est lancé dans une énième tentative de rapprochement. La Confédération africaine de football a, en effet, ouvert les candidatures pour trois de ses compétitions et récompenses de la CAF. Les trois compétitions sont la Ligue des champions féminine 2024, la coupe d'Afrique des nations U20 et la coupe d'Afrique des nations U17, les pays intéressés doivent désormais soumettre leurs candidatures pour les trois concours et les Awards de la CAF 2024, c'est ce qui a été rapporté par l'instance au terme de sa réunion du Comex tenue vendredi dernier. Un appel qui tombera ici en Algérie dans l'oreille d'un sourd, puisque notre pays ne se considère pas concerné par cette nouvelle tentative de dilapidation, l'erreur déjà commise ne se reproduira plus, telle a été la décision, d'ailleurs au lendemain de son élection à la tête de la FAF en septembre 2023. Sadi avait affirmé que notre pas prendra du recul, ni candidature pour le bureau du Comex ni d'organisation d'éventements, c'est de cette façon que l'Algérie a décidé de ?'punir'' la CAF, la laisser livrée à elle-même, car pour des compétitions pareilles, il ne devrait pas y avoir 36000 candidats et certainement pas des pays qui vont mettre le paquet comme l'a fait l'Algérie qui a même mobilisé un gros public dans une saison extrêmement froide, qui a redonné au CHAN un sens qu'il n'avait plus. D'ailleurs, l'on se demande quand est-ce que la prochaine édition va avoir lieu, du moment que depuis 2022, c'est le silence radio ? Alors que pour l'organisation de sa Super Coupe CAF 2024 qui opposera Al Ahly SC, vainqueur de la Ligue des champions, au Zamalek SC, vainqueur de la coupe de la Confédération, la CAF affirme avoir reçu des propositions intéressantes du Moyen-Orient, ce qui dirige ce match vers les Emirats ou l'Arabie Saoudite, elle aura du mal à trouver un pays ?'chaud'' pour l'organisation de ses autres événements. Le message de l'Algérie qui a choisi le silence est clair, il devrait passer, en espérant que cette colère, exprimée d'une manière diplomatique, fera bouger les choses. S.M.A