Eveline Safir Lavalette, née Eveline Paule Lavalette. Elle est née à Rouiba (Alger) en 1927, issue d'une famille de pieds-noirs installée depuis trois générations en Algérie. Elle a grandi à Rouiba sur le sol algérien, d’une famille de colons. Elle a connu les grands espaces, la richesse agricole, les demeures fastueuses et coloniales à Rouiba où deux générations avant elle, les Lavalette, s’étaient installées.
Elle adhéra, en 1951 à l'Association de la jeunesse algérienne pour l'action sociale (AJAAS), Elle a rencontré en même temps des responsables et des membres de tous les mouvements -scouts, étudiants, travailleurs et intellectuels où sont abordés les problèmes quotidiens des jeunes : sociaux, culturels, économiques.
Son engagement s’accomplit en 1955 en participant à une revue pro-FLN qui dénonce les exactions commises à l’égard des Algériens musulmans. Elle deviendra agent de liaison du FLN et côtoiera Krim Belkacem, le colonel Larbi Ben M’hidi, le colonel Ouamrane, le colonel Sadek, Abane Ramdane, Benyoucef Benkhedda, Seddik Ben Yahiya et bien d’autres.
En 1956, elle eu l'honneur de participer à l'impression du 1er numéro du journal clandestin "El Moudjahid" elle a dactylographié pour le même journal un document épais sur le "Congrès de la Soummam", l’appel à la grève des étudiants de février 1956 et la lettre de Ahmed Zabana à ses parents, guillotiné en juin 1956.
Arrêté le 13 novembre 1956 par la police française, torturée, détenue à la prison d’Oran de 1956 à 1957, Orléansville (Chlef), puis à la Centrale de Maison-Carrée (El Harrach), elle est libérée en 1959.
À l'indépendance. Elle est élue à l'Assemblée constituante, puis à la 1ère Assemblée nationale, en 1964, elle participe à l’étude et la mise du système éducatif. En 1967, elle épouse le journaliste Abdelkader Safir l’un des éminents pères du journalisme algérien.
Elle occupera à partir de 1968, jusqu'à sa retraite, diverses fonctions au ministère du Travail et dans l'administration locale, avant d'occuper le poste de directrice de l'Action sociale à Médéa, jusqu'à la fin des années 1970.
Retraitée, elle s'installe à Benchicao, à l'est de Médéa, avec son défunt époux, doyen des journalistes algériens, puis déménagea à Médéa, à partir de 1993 où elle passa le restant de sa vie. Elle a publié en 2013 une autobiographie aux éditions Barzakh, "Juste Algérienne… comme une tissure".
Elle y explore avec tendresse et poésie les grands moments de sa vie et de son combat.
Elle décède le 25 avril 2014 à Médéa capitale du Grand Titteri.
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Posté Le : 13/09/2022
Posté par : litteraturealgerie
Source : Tewfiq Meraou