Une entreprise qui entre dans l'économie de marché a besoin qu'à chaque instant, il lui soit disponible l'ensemble des facteurs qui contribuent à l'analyse des risques.Et pourtant, un nouveau métier, celui de l'analyse des risques, tarde à entrer en Algérie alors qu'aussi bien l'économie de marché que même l'activité politique partisane dans le contexte de la concurrence entre partis politiques devraient en être demandeurs. Dans l'ancien système politique ou l'ancien système économique, avec un marché protégé et des prix administrés, il n'y avait pratiquement pas la nécessité d'introduire le calcul des risques puisqu'on travaillait dans un système d'absence d'incertitudes. Tout était rentable, tout projet agréé ne pouvait souffrir de concurrence tellement l'Etat lui-même veillait à n'accorder des autorisations d'investir que dans des domaines dits non saturés. A ce jour d'ailleurs, cette habitude a perduré, ou plutôt est reconduite, notamment dans le secteur privé du transport. L'Apsi n'accorde plus des autorisations d'investir dans le secteur privé du transport public pour la raison, dit-on, que les banques auraient reçu des instructions, dès 1989, de ne plus accorder des crédits à ceux qui se présentent pour investir dans ce secteur. On voit que dans ce secteur du transport, il n'y a plus de raison à investir dans le calcul des risques. Mais cela serait-il nécessaire d'introduire le risque dans l'évaluation des projets en phase de recherche des financements ' Dans le marché des bourses, en vue de l'achat des actions, la question n'est pas d'actualité car il n'y a pas de marché des actions. Les entreprises publiques ont leur capital détenu par l'Etat, c'est-à-dire ses représentants que sont les SGP. Le calcul des risques devrait intéresser les entreprises publiques et privées. Mais les entreprises publiques n'en sont pas ou plus à investir dans de nouveaux produits ou dans des projets d'expansion ou alors à acheter des actions d'autres entreprises publiques et où s'imposerait alors d'évaluer les risques qui se présentent inévitablement. Les entreprises publiques, pour la plupart, sont en attente de leur privatisation totale ou partielle comme nouvelle forme d'investissement ou de partenariat. Seule pratiquement Sonatrach a les moyens de son ambition, sur le territoire national et même et surtout à l'étranger en proposant d'acheter des parts d'actions des entreprises étrangères qui ?uvrent dans le domaine de l'énergie, à savoir le gaz et le pétrole. Certainement que Sonatrach possède elle-même les moyens d'évaluer les risques dans sa conquête du capital d'autres entreprises. Quant aux entreprises du secteur privé, leurs propriétaires ne parlent pas des risques en termes de necéssité d'investir dans l'évaluation des risques. Leurs problèmes sont connus et le FCE, c'est-à-dire le Forum des chefs d'entreprise, a énoncé trois contraintes à lever, à savoir, entre autres, le foncier et l'accès au financement, c'est-à-dire le crédit.
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Posté Le : 04/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassen Si Lakhdar
Source : www.lnr-dz.com