Algérie

Evaluation de la saison estivale : Un bilan en demi-teinte



Evaluation de la saison estivale : Un bilan en demi-teinte
En 2010, 2 070 496 touristes ont visité l’Algérie contre 1 911 506 en 2009, soit une augmentation de 9%, a annoncé Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, lors de la réunion annuelle d’évaluation du bilan de la saison estivale.
Le ministre a estimé à 6 millions le nombre de nuitées en 2010, contre 5 645 839 en 2009. Pour 2011, il est attendu une augmentation de 20% compte tenu de la forte affluence enregistrée cette année au niveau des régions frontalières, a-t-il indiqué. Le nombre de plages autorisées à la baignade est passé de 354 à 358. Les autorités locales (wilayas et APC) ont consacré plus de 3 milliards de dinars pour le bon déroulement de la saison estivale. Près de 650 hôtels privés, d’une capacité de 75 000 lits, sont en cours de réalisation.
Deux événements ont marqué cette saison : la coïncidence avec le mois de Ramadhan et les bouleversements politiques survenus en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Un certain nombre d’aspects négatifs ont malheureusement terni la saison, à savoir le nombre élevé de décès (101) survenus sur les plages non autorisées à la baignade ou pendant la nuit durant le Ramadhan, la diminution de la capacité d’accueil due essentiellement à la fermeture de certains terrains de camping qui ne répondaient pas aux conditions minimales d’exercice des activités et la faiblesse du nombre de centres d’orientation et d’information des estivants.
Au niveau de Gestour, d’autres contraintes sont dénoncées par les EPE affiliées. Mustapha Chaoui, assistant du président du directoire chargé de la promotion, cite la contrainte liée aux plages attenantes aux structures et complexes balnéaires et les modalités de concession ou d’exploitation, le délestage d’électricité et la donne Ramadhan qui s’est installé pendant la saison estivale avec des répercussions inévitables sur l’activité (manque à gagner important).
Reste à savoir pourquoi l’Algérie n’opte pas définitivement pour le «compte satellite» préconisé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme «le seul chemin pour obtenir une vue générale de l’impact du tourisme sur une économie sur un pied d’égalité avec tous les autres secteurs. En ayant un groupe de caractéristiques universellement acceptées, les pays seront donc capables de mesurer la compétitivité de leurs industries comparativement à celles des autres pays». C’est une des conditions de la relance de la destination Algérie. L’image du tourisme changera et, avec la nouvelle perception qui se dégagera, s’accroîtra la chance, pour ceux qui le défendent, d’être mieux entendus et de voir accepter les demandes qu’ils auront à présenter.
                        
 


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