Algérie

Evaluation de la 14e tripartite Sidi-Saïd défend ses 'acquis'


Evaluation de la 14e tripartite                                    Sidi-Saïd défend ses 'acquis'
Mettant en avant les changements économiques mondiaux 'brutaux', le patron de l'Ugta fait de la promotion de l'outil de production son cheval de bataille.
Le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a jugé hier que la 14e réunion tripartite (gouvernement-Ugta-patronat), tenue les 29 et 30 septembre dernier, était d'une 'grande importance'. 'Sans aucune approche euphorique, ni langue de bois, et en dépit des inquiétudes exprimées dans le monde du travail, au lendemain de ce rendez-vous, je reste convaincu que cette 14e tripartite était d'une importance capitale, tant elle a eu à traiter de gros dossiers ; c'est le résultat d'un processus collectif national et consensuel', s'est-il enorgueilli. Pour lui, les résultats des négociations entre les trois partenaires dont, révèle-t-il, six des huit points inscrits à l'ordre du jour étaient proposés par l'Ugta, ne pouvaient être que 'probants'. M. Sidi-Saïd mettra en relief, notamment, les 'trois gros dossiers' portant respectivement sur la promotion de la production nationale, sur l'extension des conventions de branches et des mutualités au secteur privé, et enfin sur l'exercice du droit des libertés syndicales.
L'outil national de production, cheval de bataille de l'Ugta
Le patron de la Centrale syndicale exhibe son 'patriotisme économique' pour expliquer les 'concessions' faites lors de cette tripartite au patronat et aux entreprises privées. L'objectif étant, soutient-il, de relancer l'outil de production, 'point essentiel dans l'échiquier national, et lui permettre d'aller vers une économie hors hydrocarbures, et donc assurer la pérennité de notre économie'. Mettant en avant les changements économiques mondiaux 'brutaux' et le 'protectionnisme' adopté désormais par des puissances mondiales, Sidi-Saïd fait de la promotion de l'outil national de production son cheval de bataille. 'Aujourd'hui, nous sommes condamnés à faire de ce point un objectif à réaliser (')', insiste-t-il. D'où, explique-t-il, la nécessité de soutenir les entreprises nationales privées en tant qu'outil national créateur de richesses, d'emplois (') 'Oui ! Et sans état d'âme, nous transcendons la problématique pour apporter notre soutien à l'entreprise algérienne, privée ou publique soit-elle', a-t-il dit.
Il rappellera, à ce titre, que l'Etat a consenti un effort financier considérable pour réhabiliter les entreprises nationales, en consacrant une enveloppe de 1 232 milliards de dinars pour la réhabilitation de 356 entreprises publiques, et préserver environ 1 million d'emplois, et une autre enveloppe de 270 milliards de dinars au profit du secteur privé. Dans la foulée, Sidi-Saïd ne manque pas d'avertir sur le risque de destiner la rente pétrolière à la consommation et non pas à l'investissement. 'La manne pétrolière doit être conçue comme une force financière à consacrer à la réhabilitation de l'outil national de production (')', a-t-il préconisé. Abordant les 'acquis' sociaux résultant de la dernière tripartite, il focalisera son discours sur l'extension des conventions de branches vers le secteur privé, et l'exercice du droit des libertés syndicales, avant de s'attarder sur l'épineux dossier des retraites, ou encore sur l'urgence de la suppression du fameux article 87 bis contenu dans l'actuel code du travail.
La suppression du 87 bis profitable à tous les salariés
À propos des conventions de branches et du droit syndical, Sidi-Saïd ne manque pas de s'en prendre notamment aux entreprises étrangères lesquelles, dit-il, 'sont en train de massacrer sur cette question'. Il citera, à titre illustratif, la direction d'AcelorMittal (ex El-Hadjar) qui avait refusé de signer la convention de branche, devant le vide juridique qui existait alors. 'Maintenant que l'extension des conventions vers le privé est décidée, ce sont tous les employeurs qui doivent désormais s'y conformer', dit-il. S'agissant des retraites, le secrétaire général de l'Ugta assure qu'un accord sera trouvé pour l'augmentation des pensions des retraités.
Les négociations étant déjà engagées avec le ministère du Travail, Sidi-Saïd révèle que l'Ugta a proposé une augmentation de 40%. Il expliquera que la suppression de l'article 87 bis, prévue dans le futur code du travail, se répercutera également positivement sur les pensions des retraités et sur toutes les catégories des salariés. 'Avec la suppression du 87 bis, il y aura automatiquement augmentation de tous les salaires', rassure Sidi-Saïd, précisant qu'il ne reste plus que la définition des paramètres alternatifs devant déterminer le SNMG, pour rendre effective la suppression de cet article.
Farid Abdeladim
ali 14-10-2011 16:43
bachi 14-10-2011 09:09
vassilove 13-10-2011 21:05
koka 13-10-2011 16:36
diaa 13-10-2011 16:35
khdidja 13-10-2011 15:42
KHALIS 13-10-2011 14:57
ladi53 13-10-2011 14:42
ladi53 13-10-2011 14:42
hou 13-10-2011 11:16
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