Algérie

Evaluation de l'expérience



Cette expérience qui a duré une quinzaine d'années a concerné plus de 20 000 élèves du primaire. Son évaluation permanente s'est faite à partir d'un certain nombre de paramètres et sur la base d'une comparaison entre ces classes expérimentales et des classes traditionnelles de même niveau.n Dans les classes expérimentales, 56% des élèves s'efforcent de résoudre les problèmes. Ils participent, discutent, critiquent, répondent et proposent des solutions.p Dans les classes traditionnelles, ce taux retombe à 17% alors que celui du décrochage en classe pour causes de lassitude, de fatigue ou d'ennui grimpe à 47%. Le taux de décrochage n'est que de 15% dans les classes expérimentales.n A l'opposé de leurs camarades des classes expérimentales, les élèves des classes traditionnelles et ce, même s'ils sont capables d'une bonne réponse - préfèrent s'abstenir de toute initiative. Ils ont peur de se tromper et donc d'avoir une mauvaise note.p Invités à choisir entre un problème de calcul difficile et un autre facile, 100% des élèves de la classe expérimentale ont choisi le plus difficile. Dans la classe traditionnelle, 50% ont choisi le plus facile. La fois suivante, lorsque les maîtres leur ont dit que les notes ne seront pas comptabilisées à des fins de sélection, ces 50% se sont rabattus sur le problème le plus difficile.Les initiateurs de cette méthode dite évaluative - les élèves s'autoévaluent - ont étudié la fascination qu'exerce la note sur les élèves du primaire.Les élèves devaient choisir un chiffre entre 1 et 10 et ensuite expliquer leur choix. Dans la classe traditionnelle, les chiffres 6 et 7 sont revenus à chaque fois. Ils l'expliquent comme étant la meilleure note qu'ils veulent obtenir. Leurs camarades des classes expérimentales ont choisi en dehors de toute référence à la note scolaire. Tous les chiffres de 1 à 10 ont été cités pour diverses raisons : « c'est mon jour de naissance », « parce que c'est facile à dessiner », etc.En conclusion de leur expérience, les autorités scolaires ont réduit la semaine à 5 jours de travail et la durée des leçons à 35 minutes dans les classes qui utilisent la méthode évaluative. Cela est dû au fait que cette dernière accélère le rythme des études et développe harmonieusement les aptitudes et les ressources psychiques des élèves.Il faut rappeler que cet enseignement n'utilise pas de stimulants artificiels pour motiver les élèves au travail scolaire. La nouveauté - et la rupture par rapport au système traditionnel - se situe dans le constat scientifiquement établi que dans les classes du primaire l'absence de notes à des fins de sélection (récompense, compétition) développe chez les élèves des attitudes positives face aux études et des incitations internes à participer aux activités scolaires. Il a été aussi constaté l'apparition chez ces élèves de qualités morales et personnelles positives, de capacités créatrices et d'une attitude consciente et objective face à la réalité.  >   


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