Algérie

Evacuation de la troisième tranche du Bardo : Un déménagement et une année scolaire entamée


La ville des ponts détient quelques spécificités dont celle d'une agglomération en pleine mutation connaissant un exode massif de sa population hors du chef-lieu de wilaya, provoquant dans son sillage d'énormes besoins, très difficiles à satisfaire dans l'immédiat.

Le phénomène de cette migration des populations vers la ville satellite Ali Mendjeli a entraîné une forte demande, voire une pression, sur les établissements scolaires, situation aggravée par une arrivée massive de jeunes écoliers contraints d'abandonner leurs classes au quartier du Bardo. Malgré tous les efforts de construction de nouvelles écoles à la nouvelle ville Ali Mendjeli (ou Massinissa), le déficit en la matière est béant. L'arrivée chaque année scolaire de centaines de nouveaux écoliers accentue le besoin de nouvelles infrastructures pour accueillir dans des conditions acceptables les apprenants.

Alors que des écoles dans la commune de Constantine se vident de leurs pensionnaires après chaque opération de relogement, à l'enseigne des écoles fermées du Polygone à l'issue du rasage du bidonville limitrophe, ou encore celle située à Bardo et d'autres.

La nouvelle ville Ali Mendjeli enregistre quant à elle un manque effarant d'établissements scolaires et une saturation des classes. «Nous avons 48 élèves par classe», nous confie-t-on aux CEM Sâad Guellil et Mouloud Mammeri. Tout le monde se plaint d'une surcharge conséquente des classes. Un enseignant d'un établissement du moyen confirme dans ce sillage que «la moyenne d'occupation des classes peut facilement dépasser la quarantaine». Mais de l'avis de ces directeurs d'établissements, «c'est là une contrainte qu'on se doit d'accepter avec toutes les retombées négatives sur le rendement pédagogique et des enseignants et des élèves, car on aura surtout assuré une place pédagogique, souci majeur, pour chaque élève qui arrive à la nouvelle ville Ali Mendjeli». Même son de cloche dans les écoles primaires Malek Haddad ou Boukrâa. Les enfants arrivant fraîchement de Bardo «ont été inscrits et installés dans leur totalité dans nos établissements en un temps record», affirme un cadre de l'éducation, et ce malgré le fait de leur déménagement à une dizaine de jours de la rentrée.

Pour les parents d'élèves rencontrés près de leurs nouveaux quartiers, «la scolarisation des élèves est effective, avec une prise en charge efficace de la part des services de la direction de l'éducation, mais les orientations vers des écoles assez éloignées pose un véritable problème pour les enfants et les filles notamment». La nouvelle ville est en tout cas habituée à ce genre de traitement dans l'urgence de la scolarisation des nouveaux élèves, car à longueur d'année les déménagements ne connaissent aucun répit.

Vaille que vaille, donc, la nouvelle ville Ali Mendjeli accueille les élèves de cités entières évacuées. Ainsi, on attend l'arrivée prochaine des élèves de Bardo, encore un autre quota, prévue avec la 3ème tranche de l'évacuation de ses habitants qui sera opérée en pleine année scolaire.

Mais pour l'instant aucune confirmation de date quant au lancement de cette 3ème tranche n'a été officiellement annoncée. Sans aucun doute, il s'agira d'une opération ardue puisque les bancs des écoles de Ali Mendjeli sont occupés.


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