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Européens et Russes se concertent



Européens et Russes se concertent
Les signataires représentés par l'OSCE, la Russie, l'Ukraine et les dirigeants des Républiques séparatistes de l'Est sont donc appelés à consolider les bases de la « dernière chance », discutée lors de la 51e conférence de Munich sur la sécurité (6 au 9 février) et approfondie lors de la « longue conférence téléphonique » destinée à valider un plan de paix franco-allemand accordant une plus large autonomie aux régions de l'Est ukrainien et instituant, selon le président François Hollande, une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de la frontière actuelle. Des questions importantes, liées au « statut des territoires » conquis par les rebelles, le « contrôle des frontières » et le « retrait des armes lourdes » restent en suspens. Bien au-delà des divergences, l'approche évoquée à la conférence de Munich appelle Moscou à faire prévaloir « les actes, pas des paroles » et presse Kiev d'accepter « les décisions nécessaires » pour conjurer le péril de l'embrasement généralisé. La solution politique en marche ' Elle est à tout le moins au c?ur de la rencontre entre les chefs de la diplomatie américaine, John Kerry, et allemande, Frank-Walter Steinmeier, et défendue par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, convaincue du rôle décisif de Poutine. « Il dispose, selon elle, de tous les moyens pour faire basculer la balance en faveur de la dynamique de paix ». Prenant le relais du vice-président américain, Joe Biden, appelant Moscou à promouvoir « au moins une relation constructive », John Kerry a traité depuis Munich, des conditionnalités américaines portant sur la dotation d'une « aide supplémentaire, de type économique et sous d'autres formes » en totale déphasage avec la « solution politique, diplomatique » qu'il a préconisée au cours d'un entretien accordé à la chaîne NBC. Jusque-là confiné aux armes non létales, le soutien de Washington prévoit l'acquisition d'équipements militaires de haute technologie. L'option militaire est résolument exclue aussi bien par le couple franco-allemand que par la chef de la diplomatie européenne totalement opposée à l'envoi des armes réclamées avec force par Kiev. « Je ne vois pas en quoi un meilleur équipement de l'armée ukrainienne impressionnerait le président Poutine (...) Cela conduirait plutôt à plus de victimes », a riposté Angela Merkel. L'espoir de paix persiste. Si, comme le soutient le ministre des Affaires étrangères allemand, « il est encore trop tôt » pour préjuger du succès de l'initiative, l'Europe « à la croisée des chemins » se doit de pratiquer cette voie incontournable pour la stabilité, la sécurité et la paix du Vieux continent. Une voie que ne dédaigne pas de suivre le président russe. Poutine, qui a dénoncé les sanctions occidentales, affirme que la Russie « ne compte faire la guerre à personne ». Elle est la seule alternative à la « guerre totale » aux frontières de l'Europe.




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