« Le Général de Gaulle a eu à coeur de dégager la France de l'emprise militaire des Etats-Unis ». La France et la Grande-Bretagne, dont l'histoire est jalonnée de batailles et de rivalités féroces, font défense commune. Objectif de ce rapprochement inédit des deux puissances militaires européennes dotées de la force de frappe nucléaire qui pourrait s'expliquer par des considérations financières : maintenir leur rôle de puissances militaires sur la scène internationale.David Cameron, le Premier ministre britannique, et Nicolas Sarkozy, le Président français, ont signé hier à Londres deux traités de coopération dans la défense et la sécurité, dont un, d'une durée de 50 ans, prévoit la mise en place à Aldermaston au Royaume-Uni d'un centre pour le développement de tests technologiques nucléaires et d'un autre à Dijon en France qui se chargera de l'exécution de ces tests à partir de 2014. D'après les médias londoniens, les deux pays continueront de contrôler leurs propres têtes nucléaires en vertu du traité qui ne prévoit aucun partage des secrets nucléaires entre eux. Londres et Paris vont créer aussi des forces expéditionnaires conjointes. Selon le Porte-parole de la primature britannique ces forces de « plusieurs milliers d'hommes » qui doivent participer à leurs premiers exercices dès 2011, seront déployées conformément à une décision politique conjointe et seront placées sous commandement conjoint. Contrairement à la brigade franco-allemande, créée en 1989 et comportant 5.354 hommes, cette force qui sera mobilisable pour des opérations extérieures bilatérales ou sous drapeaux de l'Otan, de l'ONU ou de l'Union européenne ne sera pas « permanente ». Ce rapprochement s'étendra à partir de 2020, aux porte-avions des deux pays. Les avions de l'un pourraient opérer à partir du navire de l'autre. Des projets militaires, destinés à rapprocher leurs industries de défense en matière de sous-marins, de drones ou de missiles, ont été aussi annoncés. L'entretien du futur avion de transport A400M et l'entraînement de ses pilotes seront aussi mutualisés. Il s'agit là, selon l'Elysée, de partager douze ans après le sommet de Saint-Malo, où les deux pays s'étaient promis de renforcer leur partenariat militaire « les coûts de développement »Â et faire émerger des « champions européens » capables de concurrencer les Etats-Unis.Le Général de Gaulle qui a eu à cœur de dégager la France de l'emprise militaire des États-Unis doit se retourner dans sa tombe en apprenant l'arrimage de son pays à  la Perfide Albion qui reste célèbre pour sa soumission aux intérêts géopolitiques américains.
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Posté Le : 02/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com