Les résultats des élections municipales confirment une poussée écologiste dans le paysage politique en France avec la victoire du mouvement Europe écologie les verts (EELV) dans plusieurs grandes villes du pays, au détriment surtout des ténors de la droite ayant constitué souvent des alliances de circonstance entre Les Républicains et La République en marche (LREM), le parti présidentiel. «Ce qui a gagné ce soir, me semble-t-il, c'est la volonté d'une écologie concrète, d'une écologie en action», s'est réjoui Yannick Jadot, chef de file d'EELV, qui a par ailleurs souligné à mainte reprises dans ses réactions à chaud qu'il s'agit d'un vote d'adhésion autour d'«un beau projet».L'eurodéputé a raison de le souligner puisque son parti confirme ainsi la bonne dynamique des élections européennes de mai 2019 où il est arrivé en troisième position au niveau national. Les listes étiquetées en vert ont fait également largement mieux que les municipales de 2014, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
En effet, considérées comme un enjeu majeur pour cette formation politique d'inspirations social-écologiques, 39 sur 42 villes de plus de 100 000 habitants ont été convoitées par EELV, alors qu'il avait seulement 17 listes du même genre lors du précédent scrutin. Et les scores dévoilés dimanche soir étaient sans appel.
Le la a été donné depuis Grenoble (16e plus grande ville de France), commune écologiste pilote de 158 000 habitants, où le maire écologiste sortant, Eric Piolle, a été largement réélu avec 53,13% à l'issue d'une quadrangulaire au deuxième tour. Puis, les prises historiques se succèdent. Hormis Paris (première ville de France) où la maire socialiste sortante, Anne Hidalgo, a été réélue en faisant d'ailleurs une alliance avec les écologistes, Marseille (2e ville de France) et Lyon (3e ville de France) sont passées au vert.
Dans la cité phocéenne, c'est Michèle Rubirola, candidate EELV et ses alliés de gauche, qui est arrivée en tête avec 39,9% et se place ainsi favorablement pour mettre un terme au règne de la droite et du controversé Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille depuis 1995.
Quant à la capitale des Gaules, l'écologiste Grégory Doucet a gagné aisément avec plus de 52% des voix contre le poulain du maire sortant Gérard Collomb, maire socialiste depuis 2001 avant de rejoindre LREM en 2017, qui a pourtant contracté une alliance électorale avec la droite.
On note aussi la victoire des Verts à Strasbourg (8e ville de France) et à Bordeaux (9e ville de France). Ils ont faillé même gagner Toulouse (4e ville de France) ou encore évincer Martine Aubry, maire socialiste de Lille (10e ville de France) depuis 2001, qui a été donnée perdante pendant une partie de la soirée avant de l'emporter finalement sur son adversaire écologiste de quelques 200 voix. EELV et ses alliés de gauche, dont la coalition est surnommée par certains observateurs «front pastèque» (vert de l'extérieur et rouge de l'intérieur) en portant des programmes à la fois sur les questions environnementales et de justice sociale, ont gagné au total une quinzaine de grandes villes dont : Besançon, Annecy, Poitiers, Tours, etc.
Paris /De notre bureau Samir Ghezlaoui
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Posté Le : 30/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Ghezlaoui
Source : www.elwatan.com