Dans un entretien accordé à "Challenges.fr", l'ancien Président de la Commission européenne, M. Jacques Delors, estime que leadership économique allemand « a été plutôt désastreux avec la valse-hésitation d'Angela Merkel du début de la crise à l'été 2011 » qui n'a pas bien saisi « l'importance de l'Europe pour l'Allemagne ».
Delors rappelle que « c'est l'Allemagne qui avait refusé en 1997 le pilier économique du rapport Delors. C'est ce refus qui a fait que l'Union économique et monétaire ne marche que sur une seule jambe ». Mais, selon lui, les propositions de réformes d'Angela Merkel « sont de nature à casser le modèle communautaire, qui a jusqu'ici permis d'avancer en Europe ».
« Sa "méthode de l'Union", qui vise à transformer la Commission en un secrétariat technique, ne peut pas marcher. Elle vient de proposer d'élire au suffrage universel le Président de la commission pour donner un visage à l'Europe. Mais un visage sans bras, puisque la Commission serait privée du monopole du droit d'initiative qui est son moteur », dit-il encore.
Jacques Delors considère qu'un nouveau traité « qui aura surtout un aspect punitif », est « gros risque » pour « la construction européenne ». « Il faut que les Allemands comprennent que les autres pays ont besoin de temps et de moyens pour entrer dans la globalisation et pour que chacun y ait sa part dans le respect d'une certaine diversité ».
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Posté Le : 26/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info