Algérie

Euro: l'Italie doit d'abord battre l'Eire



L'Italie a impérativement besoin d'une victoire contre l'Eire de Giovanni Trapattoni, lundi à Poznan, pour aller en quarts de finale de l'Euro-2012, avant de s'inquiéter d'une entente (le fameux "biscotto") entre Espagne et Croatie qui l'éliminerait.
Comme si on avait déjà gagné le match contre l'Eire", s'énerve Gianluigi Buffon sur sa page Facebook. Pour leur gardien et capitaine, les Italiens ne doivent pas sous-estimer l'orgueil des Verts, corrigés par l'Espagne (4-0) et soucieux de ne pas rentrer "les mains vides", comme dit l'attaquant Robbie Keane.
Les Irlandais ont concédé un but dans les cinq premières minutes de leurs deux premiers matches. Ils vont finir par retenir la leçon, et les Italiens pourraient s'énerver s'ils ne trouvent pas le chemin du but.
Cesare Prandelli a analysé les fins de matches fébriles de son équipe comme le fruit d'une certaine fragilité mentale, après avoir d'abord cru à une panne physique.
Le sélectionneur a annoncé "trois à quatre changements" dans son onze de départ. La défense à cinq alignée aux deux premiers matches reste la plus probable, mais il a aussi testé samedi selon des journalistes italiens qui ont levé son huis clos, un schéma à quatre défenseurs.
Andrea Barzagli, de retour de blessure, pourrait reprendre sa place au centre de la défense. Prandelli pourrait également intervertir ses arrières-milieux excentrés, qui ont beaucoup donné physiquement, Ignazio Abate pour Christian Maggio à droite, et Federico Balzaretti pour Emanuele Giaccherini à gauche.
La grande inconnue concerne l'attaque. Prandelli croit en Mario Balotelli, mais n'a pas envie de "s'époumoner" après lui pour qu'il respecte la tactique. Si le boudeur buteur de Manchester City n'est pas titularisé une troisième fois de rang, Antonio Di Natale jouera au côté d'Antonio Cassano.
"Balo", qui a connu une petite alerte à l'entraînement la veille, figure dans le groupe. Mais s'il joue, il faut qu'il "se lâche", l'encourage le milieu Claudio Marchisio, et retrouve son instinct de buteur. Les Italiens ne comptent que deux points.
Ils se sont déjà trouvés dans une telle situation. Au Mondial-2010, ils étaient passés à la trappe en perdant contre la Slovaquie (3-2), mais en 1982 cela ne les avait pas empêché de terminer champions du monde. Au Mondial-1994 ils étaient passés par un chas encore plus étroit (un point en deux matches, après une défaite... contre l'Eire) pour atteindre la finale.
Les "Azzurri" ne peuvent compter sur aucune complaisance de l'Eire et de ses techniciens italiens, Trapattoni et Marco Tardelli, son adjoint. Eliminés, "nous jouerons avec moins de pressions", assure ce dernier à la Gazzetta dello sport.
"C'est un match décisif pour nous et pour eux, nous ne voulons pas terminer avec zéro point, et c'est aussi une question d'orgueil et de respect pour notre public, qui est venu si nombreux", assure Tardelli.
En cas de but des Verts, "j'exulterai, oui, pourquoi, je ne devrais pas' Mais après je serai triste pour les Azzurri", ajoute le champion du monde 1982, bien placé pour juger de la résilience des Italiens.
Ce but, Damian Duff rêve de le marquer, pour sa 100e sélection.




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