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Euro 2016



Euro 2016
Sérieux et appliqués, les Allemands ont remporté leur premier match de la compétition face à une Ukraine qu'il faudra surveiller (2-0). Malgré cette victoire, la première avec deux buts d'écart dans cet Euro, la Nationalmannschaft n'a pas affiché la même facilité qu'à l'accoutumée. De quoi faire naître des doutes '15 minutes de folie ukrainienne contre 75 de maîtrise allemandeOn a d'abord pensé que cela serait un match à sens unique. Pendant les trente premières minutes, les Allemands ont livré un récital technique et tactique. Pressing haut, relances délicieuses et verticalité : les hommes de Joachim Löw ont entamé le match pied au plancher en trouvant l'entrée des dix-huit mètres adverses avec une facilité déconcertante. Le but de Mustafi est venu récompenser une entame intense et pleine d'ambition. Et après ' Un quart d'heure plein de panache des Ukrainiens qui aurait mérité meilleur sort. Mais, supérieurs techniquement, les Allemands ont repris la main sur le match pour ne plus la rendre. La force de l'expérience. Face à une équipe d'Ukraine sans révolte, les coéquipiers de Mesut Özil ont tardé à marquer le but de break. La faute à un Pyatov appliqué et une certaine maladresse de ses attaquants. Kroos à la baguette, Götze maladroitS'il l'Allemagne a autant géré le match, elle le doit en grande partie à un Toni Kroos impérial. Le joueur du Real, bien aidé par un Khedira juste et en jambes, a été à la base de toutes les offensives allemandes grâce notamment à ses ouvertures lumineuses. Derrière, la paire Boateng-Mustafi a été décisive (un sauvetage et un but) mais n'a pas semblé totalement sereine, contrairement à un Manuel Neuer encore impressionnant de facilité. Devant, le quatuor Müller-Ozil-Draxler-Götze a été branché sur courant alternatif tant le manque de point de fixation dans l'axe leur a fait défaut. Aligné en pointe dans un rôle de faux 9, ce dernier a eu toutes les difficultés du monde à peser et a surtout multiplié les mauvais choix lorsqu'il s'est mis en position. Côté ukrainien, mention spéciale à Pyatov qui a permis à son équipe de rester en vie plus longtemps que prévu. Yarmolenko et Konoplyanka ont également brillé en première période avant de progressivement s'éteindre. Ce qui aurait pu tout changer : et si l'Ukraine avait (logiquement ') égaliséAprès l'ouverture du score de Mustafi (19e), les champions du monde allemands ont desserré l'étreinte et vu les Ukrainiens prendre confiance. Tellement confiance qu'avant la fin de la première période, les hommes de Mykhailo Fomenko auraient pu égaliser. Après une frappe de Konoplyanka, Manuel Neuer a enfin été battu. Mais c'était sans compter sur Jérôme Boateng qui a réalisé un sauvetage de grande classe. A 1-1 avant la mi-temps, la donne aurait sans doute été différente. L'Allemagne est -elle si infaillible 'Championne du monde en titre et véritable machine à gagner, l'Allemagne a tenu son rang. Sans vraiment forcer, elle est même devenue la première équipe de cet Euro à l'emporter par deux buts d'écarts. Une performance, surtout face à une équipe d'Ukraine qui a opposé une résistance intéressante. Il n'empêche, elle n'a pas dégagé la sérénité à laquelle elle nous a habitués, notamment en 2014. Le diable se cache dans les détails et c'est dans ceux-ci qu'il faut aller chercher la petite bête. Derrière, l'absence de Mats Hummels prive la Mannschaft d'un vrai pendant à Boateng qui continue d'avoir quelques sautes de concentration. Malgré toute la bonne volonté du monde, Höwedes, défenseur central de formation, reste bien inférieur à un Philipp Lahm qui manque par son apport offensif et son intelligence tactique. Une addition de petits éléments qui pourraient peser plus lourd dans les tours suivant. Ajoutez-y une ligne offensive parfois brouillonne et une prestation effacée de Thomas Müller, buteur habituel de cette Mannschaft, et vous aurez le panorama complet des (petits) problèmes que devra résoudre Joachim Löw. Alors, non, l'Allemagne n'est pas infaillible. Mais, malgré cela, elle gagne déjà. La Croatie a dominé la TurquiePour son entrée dans la compétition, la Croatie a dominé la Turquie ce dimanche (1-0) au Parc des Princes grâce à un but de Luka Modric. Star attendue du tournoi, l'unique buteur de la rencontre a répondu présent et risque bien d'illuminer la compétition de sa classe. Une entrée en matière fracassante. À l'image de Dimitri Payet ou Gareth Bale, Luka Modric fait partie des stars qui ont brillé pour leur premier match dans la compétition. Le numéro 10 croate, omniprésent tout au long de la rencontre a régalé, que cela soit à la récupération, à l'organisation et même à la finition. C'est évidemment lui qui a permis à son équipe de l'emporter face à la Turquie. Grâce à une reprise de volée de 25 mètres (41e) et des gestes de grande classe, le joueur du Real Madrid a été le prince du Parc. Face au défi physique proposé par les Turcs, Modric a su faire preuve de caractère. Malgré un jeu haché, il a été l'un des rares croates à surnager en début de match. Pour preuve, les statistiques du madrilène sont saisissantes. Il est le joueur qui a touché le plus de ballons (78) et réussit le plus de passes (52). Placé en milieu relayeur dans le 4-2-3-1 concocté par Anté Cacic, Modric a parfaitement étouffé les offensives turques avant de distiller à la façon d'un quarterback des caviars à Perisic et Brosovic. Véritable baromètre de son équipe, le Croate s'est montré de plus en plus dangereux au fur et à mesure du match avant de concrétiser la domination des siens. A la retombée d'un ballon mal renvoyé par la défense turque, Modric n'a pas hésité à tenter sa chance d'une reprise de volée plus de vingt-cinq mètres, signant l'un des plus beaux buts (41e) de ce début de compétition. De bon augure pour la suiteMalgré la fatigue, le vainqueur de la dernière Ligue des champions s'est attaché à distribuer les ballons et donner le tempo de son équipe avec classe. Si la Croatie n'a pas su concrétisé toutes les opportunités qu'elle a eues, elle a maîtrisé la possession du ballon sans jamais être réellement inquiétée par les offensives turques. Bien aidé par le travail de Perisic, Mandzukic et Rakitic, Modric a été la seule des quatre stars à ne pas céder sa place. Elu sans surprise homme du match, le milieu de terrain devrait incontestablement être l'un grand joueur de cet Euro 2016. Et la Croatie en aura bien besoin. Et ce dès le 17 juin prochain face à la République Tchèque, avant d'aller défier l'Espagne le 21 juin pour l'un des chocs les plus attendus de cette phase de poules. La Pologne s'impose devant l'Irlande du NordLa Pologne a réussi son entrée dans le tournoi en signant une victoire sur l'Irlande du Nord (1-0). Un succès logique sur un score qui ne traduit pas la très nette domination des Polonais face à des Nord-Irlandais limités.La Pologne n'a pas raté son entrée en matière. Attendue comme l'un des outsiders de cet Euro, l'équipe polonaise s'est imposée ce dimanche à Nice contre une formation d'Irlande du Nord valeureuse mais bien trop limitée offensivement (1-0). C'est Arkadiusz Milik, très en vue dans cette partie, qui a marqué le seul but de la rencontre au tout début de la seconde période (51e). Sérieuse et appliquée, la Pologne débute donc parfaitement son Euro avant de croiser le fer avec l'Allemagne jeudi prochain. Milik, l'autre star de la PologneOn attendait Robert Lewandowski mais c'est son compère d'attaque qui a pris la lumière. Aligné aux côtés de la star du Bayern, le joueur de l'Ajax d'Amsterdam a été l'homme le plus en vue dans cette partie. C'est logiquement de son pied gauche qu'est venue l'ouverture du score. Sur un débordement de Jakub B'aszczykowski, l'attaquant polonais a pris le temps de contrôler avant d'expédier une frappe à ras de terre dans le petit filet irlandais (1-0, 51e). Avant cela, les Polonais avaient largement maîtrisé leur sujet sans réussir à trouver la faille. Le même Milik s'est montré maladroit face au but (31e) tandis que le jeune Bartosz Kapustka, intéressant, a buté sur un McGovern vigilant (39e). Malgré quelques occasions, dont une frappe du joker Grosicki (80e), la Pologne n'a jamais réussi à marquer le but de break. Aucun tir cadré pour l'Irlande du NordSans conséquence tant les Nord-Irlandais se sont montrés timides pour leur première compétition internationale depuis 1986. Valeureux, les coéquipiers de Jonny Evans ont d'abord tenté de bien défendre. Après l'ouverture du score, ils ont bien tenté de sortir un peu plus mais Wojciech Szcz'sny est bien sorti dans les pieds de Washington (71e). Avec aucun tir cadré dans la partie, ils devront montrer autre chose dans cet Euro s'ils veulent espérer créer la surprise. De son côté, la Pologne signe la première victoire de son histoire à dans cette compétition et attend avec impatience le choc de ce groupe C, face aux champions du monde allemands. A coup sûr, une opposition d'un autre niveau pour les coéquipiers de Robert Lewandowski.


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