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Euro 2012 : McCarthy : «Guedioura a vraiment brillé à Nottingham Forest»



Euro 2012 : McCarthy : «Guedioura a vraiment brillé à Nottingham Forest»
«Je ne veux pas m'étaler sur les raisons de son prêt au mercato».
«L'Irlande va hausser son niveau de jeu face à l'Italie».
En vrai Irlandais, l'entraîneur Michael McCarthy n'a pas voulu rater les matchs de la sélection de son pays, mais aussi les autres rencontres de l'Euro. Il est arrivé lundi afin d'assister à quelques matchs de l'Euro-2012, tout en travaillant comme consultant pour divers médias. Nous nous sommes rapprochés de lui pour lui poser quelques questions sur le parcours de la République d'Irlande, sur le tournoi et également sur Adlene Guedioura, puisqu'il a été entraîneur de Wolverhampton durant 6 ans et demi et il a été donc celui qui a recruté Adlene Guedioura dans ce club.
La République d'Irlande a très mal entamé l'Euro-2012 en se faisant battre assez lourdement 3-1 par la Croatie. Qu'est-ce qui n'a pas marché dans ce match '
Eh bien, les Croates étaient tout simplement plus forts (rires). Plus sérieusement, il y a pas mal de choses qui n'ont pas marché. La défense ne s'est pas montrée aussi sereine qu'elle l'est d'habitude. Les buts que l'Irlande a encaissés ont été la conséquence d'erreurs défensives, comme celle du gardien de but Shay Given qui a fait rentrer malencontreusement le ballon de sa tête dans ses propres filets et la passe malheureuse de Ward pour Jalevic, qu'il a ainsi absout de sa position de hors-jeu. A un tel niveau, cela est tout simplement impardonnable. Devant, ça n'a pas été fort non plus, puisque les attaquants n'ont pas pu peser sur la défense croate. En somme, la sélection d'Irlande a complètement raté son match et elle se doit de se ressaisir contre l'Italie.
Les Irlandais ont quand même montré une très grande volonté, se montrant fidèles à leur légendaire «fighting spirit» (esprit de combat). Cependant, est-ce suffisant dans ce genre de tournoi de haut niveau '
Evidemment que ça n'est pas suffisant. Certes, c'est bon d'être volontaire et de lutter sur tous les ballons, mais ça ne sert à rien si l'efficacité ne suit pas. Un match est fait pour être gagné et il faut être performant pour ce faire.
Pensez-vous que les Irlandais réagiront positivement ce jeudi face à l'Italie '
Je l'espère. Ce qui est sûr, c'est qu'ils sont obligés de hausser leur niveau de jeu et de jouer pour la victoire. Les Italiens se sont montrés solides face à l'Espagne et ils ne seront pas faciles à gagner, mais j'aimerais croire qu'un match ne ressemble jamais à un autre.
Comment évaluez-vous le niveau de la première semaine de l'Euro-2012 '
Nous sommes en train d'assister à un tournoi d'un bon niveau, sincèrement. Certes, je viens tout juste d'arriver en Pologne (entretien réalisé mardi, ndlr) et j'avais regardé les premiers matches chez moi à la télévision, mais j'ai beaucoup apprécié le spectacle proposé. Il y a des buts, certains très beaux, de l'ambiance, de l'enthousiasme... Vraiment, je suis en train de me régaler.
Pourtant, les premiers matchs sont souvent fermés en règle générale...
C'est vrai, mais je suis heureux de voir que ce n'est pas le cas dans cet Euro. Jusqu'au moment où je vous parle, il n'y a encore eu aucun 0-0. C'est donc de bon augure pour la suite.
Vous avez été le manager de Wolverhampton la saison passée. Pouvez-vous nous parler de Adlene Guedioura '
Je ne suis plus le manager de Wolverhampton depuis que le club a rétrogradé en deuxième division.
Oui, mais vous l'avez été durant la saison. Pouvez-vous au moins nous dire un mot sur Guedioura que vous avez prêté, durant le mercato, à Nottingham Forest '
Je peux dire en toute sincérité que c'est un très bon joueur. Je ne veux pas m'étaler sur les raisons de son prêt à Nottingham Forest, mais il est certain qu'il y a brillé en réalisant une très bonne demi-saison. Wolverhampton gagnerait à le récupérer pour la prochaine saison.

Bagarres de rue entre Russes et Polonais à Varsovie
On vous l'annonçait : ça allait être chaud entre supporters russes et supporters polonais. Ça l'a été, sur les gradins et en dehors. Mardi soir a connu, en effet, les véritables premiers troubles entre supporters depuis le début de l'Euro-2012. Cela est parti de provocations par médias interposés et ça s'est terminé par quelques batailles rangées, avant et après le match Pologne-Russie.
Les Polonais reprochent aux Russes de les avoir retardés avec le communisme
Rappelons le contexte. Après la Seconde guerre mondiale, la Pologne a été confinée, malgré elle, dans le giron du bloc communiste, sous la «protection» musclée de l'ancienne Union soviétique, emmenée par la Fédération de Russie. Ce n'est qu'à la chute du Mur de Berlin, symbole de la chute du régime communiste, et des réformes de libéralisation menées par le président russe de l'époque Mikhaïl Gorbatchev que les Polonais ont pu s'émanciper du joug communiste et se mettre à travailler selon des normes de développement libérales. En 20 ans, la Pologne a réalisé d'énormes progrès, rattrapant une bonne partie du temps perdu en matière de développement et devenant vite le pays de l'ex-bloc de l'Est qui réalise les plus forts taux de croissance économique. Ces résultats ont fait prendre conscience aux Polonais à quel point les Russes, sous couvert de l'URSS, les avaient retardés dans leur processus de développement et ils ne le leur ont pas encore pardonné. Cela donne lieu, depuis plusieurs années, à des tensions entre les deux pays.
Pologne-Russie à Varsovie le jour de la... Fête nationale de la Russie
C'est dans ce contexte que le hasard du tirage au sort de la phase finale de l'Euro-2012 a mis la Pologne et la Russie dans la même poule. Cela aurait été dans un pays neutre, cela n'aurait pas eu une grande importance, si ce n'est à une rivalité sportive sur le terrain où les Polonais seraient certainement très motivés à battre les Russes. Or, l'événement se passe en Pologne, une ancienne «colonie» indirecte de la Russie. Le hasard s'est montré encore plus «cruel» puisque le tirage au sort a programmé le match pour le jour de la... Fête nationale de la Russie. Depuis le mois de décembre dernier donc, des centaines d'articles de presse, d'émissions de télévision et de radio et de commentaires ont évoqué ce rendez-vous sportif qui allait, à son corps défendant, être mêlé à la politique.
Les Russes avaient programmé une marche vers le stade pour célébrer leur fête
Pour provoquer les Polonais, les supporters russes ont promis d'effectuer une marche imposante de la place Charles-de-Gaulle, située au c'ur de la ville, à l'intersection des deux plus importantes artères de Varsovie, Marszalkowska et Jerozolimskie, jusqu'au stade, situé deux kilomètres seulement plus haut, afin de se rendre au stade tout en célébrant la fête de leur pays. Etaler la grandeur de la Russie en terre polonaise, il n'y a pas pire en termes de provocation. 5 000 supporters étaient concernés par cette marche, soit ceux qui avaient leurs tickets d'entrée pour le match, alors que les 6 000 autres démunis de tickets allaient suivre le match dans la Fan Zone, située également sur le lieu de départ de la marche. Or, les services de sécurité polonais, sur le qui-vive depuis plusieurs jours, ont clairement signifié aux Russes qu'ils ne pouvaient pas marcher comme ils le voulaient.
Des batailles rangées au virage «rouge» de Zieleniescka
Les Russes se sont quand même rendus au stade par petits groupes. Comme les portes du stade n'ouvraient que deux heures avant le coup d'envoi, Russes et Polonais étaient mêlés dans les allées autour du stade, non loin de l'avenue Zieleniescka. L'alcool et les échanges de slogans haineux et de noms d'oiseau aidant, ce qui était craint a finalement eu lieu : des bagarres ont éclaté à proximité du stade, plus précisément du côté du virage dit «rouge», celui réservé aux supporters russes. Des policiers en civil, mélangés aux supporters des deux camps, sont vite intervenus pour mettre un terme aux échauffourées de départ, mais les rixes ont vite évolué en batailles rangées, avec lancers de projectiles de part et d'autre et saccage des lieux. Il a fallu l'intervention musclée des brigades antiémeutes et l'utilisation des canons à eau chaude pour séparer les belligérants. Des dizaines d'arrestations dans les deux camps ont été opérées.
«This is Russia» déployé en guise de provocation
Une fois les portes du stade ouvertes, les choses se sont calmées. Comme il fallait s'y attendre, les deux galeries se sont chambrées en long et en large, avec mention spéciale pour le public russe qui a déployé, durant l'exécution de leur hymne national, un drapeau géant sur lequel était inscrit «This is Russia» (C'est la Russie). Les Polonais ont mal réagi en grondant, mais ils ont aussitôt fait preuve de retenue afin de respecter l'hymne national adverse. L'hymne national russe entonné en Pologne, devant des milliards de téléspectateurs dans le monde, avec un drapeau géant déployé, quel pied de nez !
Les Russes escortés par la brigade antiémeutes jusqu'à Centrum
Une fois le match terminé, des supporters russes et polonais, excités, ont repris leurs «débats» là où ils les avaient interrompus. Des bouteilles ont été lancées, quelques coups de poing donnés, mais cette fois-ci, la police est intervenue de manière plus directe et plus musclée afin d'empêcher toute récidive. Le gros des supporters russes a été encadré par un cordon de sécurité et escorté ainsi jusqu'à proximité de la principale poste de la ville, pas loin de la station de métro Centrum. Des Polonais ont tenté de les provoquer, mais les policiers se sont montrés fermes en embarquant tout zélateur. Ce n'est qu'une fois que les supporters polonais se sont dispersés et que l'heure du départ des trains que les Russes devaient prendre a approché que les policiers les ont emmenés à la gare.
Des rixes à Warszawa Centralina et Warszawa Srodmiescie jusqu'au petit matin
L'affaire n'en est pas restée là car, dans la nuit, des rixes ont quand même opposé des supporters entre eux. Cependant, il s'agissait généralement de cas isolés. Les gares Warszawa Centralina et Warszawa Srodmiescie constituaient les deux points les plus chauds. Il faut dire que les Russes qui ne se sont pas déplacés au stade et qui ont suivi le match dans la Fan Zone ont rejoint leurs compatriotes pour tenir tête aux Polonais. Ce n'est qu'aux environs de 04h00 que la ville s'est complètement calmée. Hier matin, la ville de Varsovie a repris son rythme quotidien, comme si de rien n'était. Finalement, les dégâts ont été moindres par rapport aux craintes.




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