La Bourse de New York a enregistré, la semaine dernière, 1 400 points, un seuil qu'elle n'a pas connu depuis 2007. Les cours du pétrole repartent également à la hausse, dopés par l'optimisme des investisseurs sur la situation économique mondiale après une salve d'indicateurs encourageants aux Etats-Unis, en Chine et en Europe, c'est de bon augure pour la demande énergétique à l'échelle
mondiale. Le baril de «light sweet crude» (WTI), par exemple, a gagné, vendredi dernier, 28 cents pour s'établir à 97,77 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le pétrole s'inscrit ainsi en hausse hebdomadaire pour la huitième semaine consécutive d'affilée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 2004, a indiqué Matt Smith, de Schneider Electric, cité par des médias. Le prix du baril a été entraîné à la hausse par l'entrain des courtiers, dans le sillage des autres marchés, à l'image de Wall Street ou de l'euro qui a atteint son plus haut niveau en 14 mois, a souligné l'analyste. Une série d'indicateurs a nourri cet appétit pour le risque. Le rapport mensuel sur l'emploi américain a été bien accueilli par le marché. Bien qu'il fasse état d'une hausse moins importante que prévu des créations d'emploi et d'une hausse
surprise du taux de chômage, ils ont été encouragés par la révision à la hausse du nombre d'emplois créés fin 2012. L'accélération de l'activité des industries manufacturières en janvier, aux Etats-Unis, la hausse des dépenses de construction en décembre et la progression du moral des ménages en janvier ont aussi stimulé le marché.
Parallèlement, l'activité du secteur manufacturier s'est redressée plus que prévu en janvier dans la zone euro, s'inscrivant à son plus haut niveau sur les onze derniers mois, et, même si elle a ralenti, l'activité manufacturière a continué à croître en Chine en janvier.
La hausse du baril de WTI restait toutefois mesurée par rapport à l'embellie observée sur les autres marchés car «les fondamentaux du secteur penchent plutôt vers une baisse, la demande restant plus ou moins stable alors que l'offre est à son plus haut niveau en vingt ans», a rappelé Smith. Les investisseurs gardent aussi à l'esprit les problèmes techniques auxquels est confronté l'opérateur de l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, Sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique, a noté, pour sa part, Phil Flynn, de Price Futures Group. Le groupe Enterprise Products a indiqué, jeudi dernier, que les difficultés sur cette canalisation persisteraient une bonne partie de l'année, ce qui ne va pas
permettre aux réserves qui se sont accumulées à Cushing ces derniers mois de baisser, a expliqué l'expert.
De manière plus globale, la situation des marchés reste bonne et les compagnies pétrolières et gazières en tirent profit.
Le numéro un mondial du pétrole ExxonMobil vient d'annoncer un bénéfice de près de 45 milliards de dollars, proche de ses records historiques, grâce aux marges de raffinage et à des cessions et ce malgré un recul de la production. Le bénéfice net du groupe a augmenté de 9% en 2012, à 44,9 milliards de dollars, soit 300 millions à peine au dessous de son record historique de 2008, qui était de 45,2 milliards de dollars. C'était et cela reste le record absolu en termes de bénéfices annuels pour une entreprise dans le monde et correspond au produit intérieur brut (PIB) de la Serbie.
Pour le quatrième trimestre, le bénéfice d'ExxonMobil a augmenté de 6%, à quasiment 10 milliards de dollars, soit 2,2 dollars par action alors que les analystes misaient en moyenne sur 2,0 dollars.
Y. S.
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Posté Le : 03/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef Salami
Source : www.latribune-online.com