Alger - Eugène Fromentin


Eugène Fromentin, né le 24 octobre 1820 à La Rochelle et est mort le 27 août 1876 dans la même ville, fils de la botaniste Marie-Dominique de la Fouchardière est un peintre et écrivain français. Il se révèle un peintre orientaliste fécond, mais sans grande originalité.

Biographie

Après sa scolarité, il fut pendant quelques années l'élève de Louis Cabat, peintre spécialiste des paysages. Ayant eu la possibilité, très jeune, de visiter l'Algérie, il remplit ses carnets de croquis des paysages et des habitants de l'Afrique du Nord, et il fut l'un des premiers dans le milieu artistique parisien à les choisir comme sujets de ses œuvres. Comme Théophile Gautier, il est fasciné par les envois de Prosper Marilhat au Salon de 1844. En 1849, il obtint une médaille de seconde classe.

En 1852, il fit un second voyage en Algérie, à l'occasion d'une mission archéologique, lors de laquelle il put approfondir son étude minutieuse des paysages et des mœurs algériennes. Ses notes lui permirent, à son retour, de donner à ses tableaux une exactitude réaliste. D'un certain point de vue, ses travaux ont été autant une contribution à l'ethnologie que des œuvres d'art.

Son premier grand succès fut au Salon de Paris de 1847, avec Gorges de la Chiffa.

Le style de Fromentin fut très influencé par Eugène Delacroix. Ses œuvres se distinguent par leur composition frappante, leur dextérité et l'utilisation de couleurs brillantes. Elles traduisent la grandeur inconsciente des attitudes barbares et animales. Par la suite, pourtant, ses travaux furent marqués par la fatigue et l'épuisement.

La peinture de Fromentin n'est qu'une facette de son génie qui a été peut-être encore plus révélé dans la littérature, avec moins de profusion toutefois. Dominique, publié pour la première fois dans la Revue des deux mondes en 1862, et dédicacé à George Sand, fut remarquable parmi les romans autobiographiques de son siècle.

Néanmoins, il réalisa, en 1867, son chef d’œuvre la "Caravane de Marilhat".

En 1876, il fut candidat à l'Académie française, mais ne fut pas reçu. Il est mort subitement à La Rochelle le 27 août 1876.


Ses oeuvres

Ses Tableaux
Gorges de la Chiffa (1847)
La Place de la broche à Constantine (1849)
Enterrement maure (1853)
Un été dans le Sahara, (1857)
Une Année dans le Sahel, (1858)
Bateleurs nègres, (1859)
Audience chez un chalife, (1859)
Berger kabyle (1859)
Une rue à El-Aghouat, (1859), 142x103 cm, musée de la Chartreuse, Douai
Courriers arabes, (1861)
Bivouac arabe, (1863)
Chasse au faucon, (1863)
Fauconnier arabe, (1863)
Chasse au héron, (1865)
Voleurs de nuit, (1867)
Centaures et arabes attaqués par une lionne (1868)
Halte de muletiers (1869)
Le Nil (1875)
Un souvenir d'Esneh (1875)

Ses romans
Visites artistiques (1852)
Simples Pèlerinages (1856)
Un été dans le Sahara (1857)
Une année dans le Sahel (1858)
Dominique (1863)
Les Maîtres d'autrefois (1876)



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