Les transporteurs boycottent la nouvelle station urbaine.La station urbaine de la commune des Eucalyptus n'accueille ni bus ni voyageurs. Inaugurée le 20 août 2012, cette infrastructure, longtemps attendue par la population, est aujourd'hui à l'abandon. Pourtant, elle est située non loin du centre-ville et dispose de toutes les commodités pour desservir bien des localités. Pour les usagers, ce n'est pas la peine de se rendre dans cette nouvelle station en raison de l'absence de bus, alors que les transporteurs ne veulent pas s'y rendre car, pour eux, c'est une perte de temps puisqu'il n'y a pas de voyageurs.Un véritable paradoxe de l'?uf et de la poule et les autorités concernées n'ont pas pris de décision pour résoudre cette situation ubuesque en exigeant tout bonnement aux citoyens et aux transporteurs de s'y rendre.La réalisation de cette station urbaine avait, entre autres, comme objectif d'en finir avec le problème des stationnements anarchiques sur la voie publique et d'assurer une meilleure régulation des voyages.Hélas, actuellement on constate que les bus stationnent partout et procèdent au ramassage des voyageurs à de nombreux points.Pis encore, des stations anarchiques ont été improvisées, non loin de cette infrastructure, sans que les autorités publiques jugent utile de sévir. A titre d'exemple, l'arrêt de bus menant de la ville des Eucalyptus vers Cherarba est distant d'à peine une trentaine de mètres de la fameuse station.Les transporteurs préfèrent garer leur bus sur la route plutôt que de se soumettre à la loi et rejoindre cette station urbaine. «Ma recette était de 7000 DA par jour, et lorsque que je me rendais dans cette station elle ne dépassait pas les 3500 DA», indique un transporteur, ajoutant que les citoyens refusaient de s'y rendre, préférant prendre les taxis clandestins qui travaillent dans une totale impunité, sans qu'aucune autorité daigne intervenir.De leur côté, des citoyens ont indiqué qu'ils passaient plus d'une heure à attendre l'arrivée des bus.Ces derniers faisaient demi-tour dès qu'ils faisaient le plein, poussant ainsi les usagers à quitter la station et reprendre leurs «vieilles habitudes».En d'autres termes, cette station, qui a coûté 11 milliards de centimes, composée de 22 abribus modernes et occupant une importante superficie, a échoué à assurer la tâche pour laquelle elle a été conçue.Aujourd'hui, nombreux sont les habitants de cette municipalité à demander à ce que cette station urbaine soit transformée en un marché de proximité. «Y installer un marché va drainer beaucoup de monde», croit dur comme fer un père de famille rencontré à la sortie de cette infrastructure.«Actuellement, elle est vide à longueur de journée et dès que le soir arrive, cette station devient dangereuse en raison de la bande de voyous qui la fréquente», indique-t-il. Selon notre interlocuteur, des jeunes en ont fait leur refuge et viennent consommer toutes sortes de drogues et de boissons alcoolisées. Plusieurs fois ils s'en sont pris à des citoyens de passage. Pis encore, certains abribus ainsi que les toilettes publiques ont été vandalisés.«Au lieu d'être une solution, cette station urbaine est devenue un véritable problème», conclut un autre habitant, estimant qu'une meilleure implication des responsables aurait réglé les dysfonctionnements du transport des voyageurs que connaît cette municipalité.
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Posté Le : 04/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com