Algérie

Etusa : Les usagers se bousculent



Depuis que l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) a obligé ses usagers à monter dans les bus uniquement par la portière arrière, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des coups de gueule et des protestations véhémentes de la part des citoyens. A l’heure de pointe, rares sont les voix qui restent indifférentes aux bousculades qui surviennent dès qu’un bus s’arrête et à la longue attente pour accéder à l’intérieur du bus. Cette image rappelle aux plus âgés les souvenirs des années 1970 quand les plus aguerris d’entre eux s’introduisaient par les fenêtres pour ne pas rater un transport déficitaire. Et cela dure depuis le 1er novembre. Les chauffeurs sont ainsi sollicités. La raison '  Une nouvelle machine de poinçonnage des nouveaux tickets de transport. Celle-ci a été mise en place dans la cabine du receveur. Et pour s’assurer que tous les usagers payent leur place, l’ETUSA les oblige à passer par la caisse. «Nous sommes obligés de faire monter les gens par la portière arrière pour qu’ils puissent passer un à un devant la caisse. Hélas, nous ne pouvons pas porter la nouvelle machine et faire la tournée dans le bus pour vendre les billets», explique Rabah, chef contrôleur au niveau de la station Audin à Alger centre. Auparavant, les passagers empruntaient les trois portières du bus, ce qui faisait moins de bousculades et moins d’attente. En outre, le receveur passait devant chaque usager pour remettre son ticket. «Il faudra que nos clients s’adaptent à cette nouvelle organisation qui rentre dans la nouvelle stratégie de l’entreprise qui œuvre à améliorer le service. D’ailleurs, tout va rentrer dans l’ordre dans quelques semaines. Les usagers pourront même acheter leur ticket de bus chez les kiosques multiservices», affirme Rabah. L’agent de l’Etusa évoque toutefois les difficultés que rencontrent les bus à respecter les horaires de dessertes. La densité de la circulation dans la capitale et le premier handicap. Aucune navette ne fait son parcours sans accuser un retard considérable. «Pour l’itinéraire Audin-El-Biar, le bus fait souvent deux heures de temps. Chose qui provoque des encombrements dans les stations et aussi la colère des citoyens qui montrent du doigt l’entreprise. «Pourquoi ne pas réserver un couloir spécial pour les bus dans la capitale comme il se fait ailleurs '», suggère le contrôleur.


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