Algérie

Etudiants et enseignants maintiennent la pression



Les slogans récusant l'élection présidentielle ont dominé la 41e marche de la communauté universitaire de Constantine, qui a renouvelé son rejet catégorique de ce scrutin.à moins de dix jours de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, la communauté universitaire de Constantine reste mobilisée. Hier encore, étudiants et enseignants ont manifesté dans les rues de l'antique Cirta pour la 41e fois consécutive afin de réaffirmer leur rejet de l'élection présidentielle, irrecevable, selon eux, sous l'égide du même régime politique. Aussi appellent-ils au départ de toutes les figures du système, à la libération des détenus d'opinion et des activistes du hirak emprisonnés.
En effet, à 12h30, les étudiants ont entamé leur marche depuis l'université Frères-Mentouri et sont arrivés à 13h30 à la place de la Pyramide, au centre-ville de Constantine, où ils ont été rejoints par des citoyens. La procession démarre aussitôt avec des chants et des slogans scandés pendant plus de deux heures. Des mots d'ordre hostiles au pouvoir, à l'élection, aux cinq candidats et aussi aux magistrats, dénonçant par la même occasion la justice du téléphone.
Les slogans récusant l'élection présidentielle ont dominé la 41e marche de la communauté universitaire de Constantine, qui a renouvelé son rejet catégorique de ce scrutin. Ils ont répété à l'unisson : "Makanch l'vote, diroulna les menottes", "Makanch intikhabat mâa l'îssabat", "Makanch l'vote ya s'hab el kaskrot" (Adeptes du casse-croûte, il n'y aura pas de vote).
Parcourant les grandes artères de la ville, depuis le palais de la culture Mohamed-Laïd-El-Khalifa jusqu'à la place de la Pyramide, en passant par les allées Ben-Boulaïd, l'avenue Mohamed-Belouizdad et le boulevard Abane-Ramdane, les étudiants ont marqué des haltes devant la Maison des syndicats, la cour et le tribunal où ils ont réaffirmé leur solidarité inconditionnelle avec les détenus d'opinion.
À ce sujet, ils ont dénoncé les arrestations massives de manifestants et ont crié haut et fort : "Libérez Bouregâa", "Libérez nos enfants, ils n'ont pas vendu de la cocaïne" et "Sahafa horra, âadala moustakila" (Presse libre, justice indépendante).
À l'avenue Belouizdad (ex-Saint-Jean), les étudiants ont scandé : "Dites aux juges et aux procureurs que nous les croyions libérés alors qu'ils subissent toujours l'esclavagisme, dites-leur que la parole juste mène encore en prison et que ni Tebboune ni Benflis ne passeront." Comme de coutume, ils ont ensuite marqué des arrêts pour entonner des chants patriotiques, notamment l'hymne national, avant de se diriger vers la place connue sous le nom de "Dounia-Ettaraif", où un débat a été organisé.

Ines Boukhalfa


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