Algérie

Etudiants en droit dans la difficulté



Etudiants en droit dans la difficulté
Deux ans après leur départ «forcé» de Ben Aknoun, les propriétaires des locaux commerciaux qui, autrefois, faisaient le bonheur des étudiants de la Faculté de Droit, ne savent plus à quel saint se vouer.Rencontrés samedi passé devant l'Université de Ben Aknoun, certains de ces propriétaires, à l'image de Nabil. N, un jeune d'une quarantaine d'années, nous ont expliqué comment ils ont été «pourchassés» par l'APC de Ben Aknoun. «On nous a sommés de quitter les lieux et de fermer nos locaux. Nous étions plus de dix commerçants concernés par la fermeture de nos kiosques avant leur destruction il y a deux ans, suite à une décision de l'APC de Ben Aknoun», a-t-il expliqué Nabil.Cet ex-commerçant ajoute : «Après un parcours du combattant, nous n'avons malheureusement pas pu geler la décision de l'APC, ce qui nous a causé des dommages financiers.» En effet, les commerces qui jouxtaient la Faculté de Droit de Ben Aknoun sont dans un état «comateux». Les ex-propriétaires des pizzerias et fast-food où plusieurs centaines d'étudiants venaient se restaurer ont vu leurs locaux détruits par les ex-responsables de l'APC de Ben Aknoun. Pour les étudiants, c'est une décision irréfléchie qui leur a causé des peines en matière de restauration. Beaucoup d'étudiants se nourrissaient dans ces pizzerias et fast-food qui faisaient leur bonheur ; toutefois, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Cela dit, les étudiants qui déclinent les repas offerts dans les restos de l'université doivent parcourir des centaines de mètres dans l'espoir de trouver une pizzeria propre pour manger.Une situation vécue au quotidien, nous expliquent de nombreux étudiants de la Faculté de Droit. Farid B, étudiant en 3e année de Droit à l'Université de Ben Aknoun, nous dira : «Parfois, lorsque j'accompagne mes collègues ou mes amis, on n'arrive pas à trouver un lieu plus proche pour casser la croûte ou pour prendre un café. Je me souviens, lorsque j'étais en première année à l'université, j'ai toujours trouvé mon refuge dans les cafétérias et les pizzerias. Mais, aujourd'hui, ce n'est plus le cas après la fermeture des commerces. D'ailleurs, cette situation a causé un changement dans notre comportement, c'est-à-dire qu'on ne peut plus donner rendez-vous ici et prendre un café.»Par ailleurs, selon des commerçants rencontrés sur place, ces derniers nous ont révélé que c'est l'ambassade de France à Alger qui est derrière la fermeture de ces locaux, étant donné que le siège de l'école internationale Alexandre Dumas jouxtait ces lieux de commerce. C'est le cas des propos récoltés auprès de Mohamed, propriétaire d'une supérette située à proximité de l'école française. «Oui, c'est vrai, les pizzerias et cafétérias qui se trouvaient ici ont été détruites suite à une intervention des responsables de l'école française qui voulaient chasser à tout prix les propriétaires des kiosques», explique-t-il.




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