Algérie

Etudiants algériens à Paris : vogue la galère en attendant l'ouverture de leur Maison Etudiant : les autres articles



Etudiants algériens à Paris : vogue la galère en attendant l'ouverture de leur Maison Etudiant : les autres articles
Le 22 mars 2005, une convention algéro-française fixait sur papier le projet de réalisation d'une Maison de l'Algérie à la Cité internationale universitaire de Paris qui accueille chaque année 12 000 résidents (étudiants, chercheurs et artistes en mobilité) issus de 140 nationalités dans ses 40 maisons. La Maison de l'Algérie qui devait ouvrir ses portes en 2008 est toujours à l'état de projet.De notre correspondante à Paris
Une Maison de l'Algérie dans l'enceinte de la Cité internationale universitaire de Paris devait combler enfin «un vide», voire «une anomalie», eu égard à l'histoire commune aux deux pays et au fait que l'Algérie est le pays qui enregistre, avec 22 000 étudiants, le plus grand nombre d'étudiants étrangers en France. C'est ce qu'affirmaient en mars 2005 les signataires algériens et français de la convention portant sur la création de cette Maison. Plus de huit ans après, la Maison n'a toujours pas vu le jour. Et en 2012-2013, l'Algérie continue à faire partie des 10 pays les plus représentés en France (289 200 étudiants étrangers toutes nationalités confondues ont été accueillis en France) et elle a été la nationalité la plus représentée au service d'accueil des étudiants étrangers 2012, notamment pour la recherche d'un logement.
Le SAEE est une structure dédiée aux étudiants étrangers, en particulier les primo-arrivants pour les aider à régler toutes leurs démarches administratives en un seul lieu : une permanence de la préfecture de police de Paris, l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), la Caisse d'allocations familiales de Paris (CAF), la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, la RATP et Campus France). Cette année, il est ouvert au sein de la Cité internationale universitaire de Paris du 16 septembre au 22 novembre 2013.
Une Maison nationale permettrait aux étudiants algériens, à l'instar des Tunisiens (beaucoup moins nombreux) ou Marocains, par exemple, qui ont leur propre Maison, de ne pas faire du porte-à-porte à la recherche d'un hébergement décent. Les étudiants ressortissants de pays qui disposent d'une Maison sont en effet les mieux lotis parmi les étudiants à la recherche d'un logement à Paris et dans sa région, dont le marché immobilier est très onéreux. Et si la CIUP offre des logements 35% moins cher, elle ne peut satisfaire toutes les demandes.
Rappelons pour mémoire qu'une convention d'objectifs prévoyant la création d'une Maison de l'Algérie dans l'enceinte de la Cité internationale universitaire de Paris a été signée le 22 mars 2005 par Michel Gentot, président de la Cité internationale universitaire de Paris, Maurice Quenet, recteur de l'Académie de Paris, chancelier des universités, et Mohamed Ghoualmi, ambassadeur d'Algérie en France (El Watan du 24 mars 2005). La convention prévoyait l'ouverture de la Maison de l'Algérie fin 2008.
D'une capacité de 250 lits, plus qu'un lieu d'hébergement pour des étudiants algériens, mais également étrangers, selon le principe régissant le fonctionnement de la Cité internationale (brassage et mixité d'étudiants de divers pays), la Maison de l'Algérie devait être dotée d'espaces culturels accessibles à un large public. Les objectifs qui lui étaient assignés sont, en effet, l'accueil d'étudiants en post-graduation, de chercheurs, d'artistes ou de sportifs effectuant des séjours de courte durée en Île-de-France, favoriser la diffusion et la promotion de la culture algérienne, coordonner les initiatives dans le domaine de la collaboration algéro-française.
La Maison de l'Algérie devait être réalisée sur une superficie de 8150 m2 grâce à un financement principal algérien complété par des financements publics français. Le montant global de l'opération était estimé à 23 millions d'euros. La CIUP souhaite accueillir une Maison de l'Algérie, nous a affirmé (à la faveur de l'ouverture du Service d'accueil des étudiants étrangers) Carine Camby, déléguée générale de cette prestigieuse institution universitaire. Et elle ajoute : «Les autorités françaises également» en faisant référence à la déclaration du président François Hollande lors de son voyage d'Etat en Algérie en décembre 2012. Le blocage semble être du fait des autorités algériennes qui ne donnent pas suite au projet.


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