Algérie

Étudiants



Un rassemblement interdit à Alger

Une centaine d'étudiants de la faculté centrale d'Alger ont été empêchés, hier, d'organiser un rassemblement à  la Grande-Poste. A 10h, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mobilisé pour bloquer les étudiants qui s'apprêtaient à  sortir dans la rue. Les protestataires, des étudiants en langue arabe dans leur majorité, se sont rassemblés devant le portail de leur faculté, fermé par les agents de sécurité.
Ces étudiants se démarquent de la marche organisée par la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE). «La marche d'hier a été instrumentalisée à  des fins politiques», estime un étudiant, qui ajoute que par leur action, ils comptent mettre en avant «des revendications purement pédagogiques». Selon lui, les revendications sont les mêmes que celles exprimées hier par des milliers d'étudiants. Par ailleurs, les étudiants ont scandé des slogans hostiles au ministère de l'Enseignement supérieur, auquel ils reprochent son «indécision». «C'est scandaleux, à  ce jour, nous ne savons toujours pas ce qui a été décidé lors de la conférence nationale sur l'université», dénonce un protestataire. 
    ... et une marche à  Boumerdès

Des centaines d'étudiants de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès (UMBB) ont battu le pavé, hier, pour exiger l'aboutissement de leurs revendications sociopédagogiques. La marche s'est ébranlée de la faculté des sciences et a pris fin devant le rectorat, situé dans l'enceinte de la faculté des hydrocarbures.
Les protestataires ont emprunté l'artère principale de la ville en scandant des slogans hostiles au ministère de tutelle. «Nous exigeons le départ de Harraoubia et de son staff et l'instauration d'un dialogue franc avec nos véritables représentants pour résoudre les problèmes dans lesquels se débat l'université algérienne», ont déclaré des étudiants en  biologie.
La marche a été improvisée en début de matinée, après la fermeture de la faculté des sciences par certains étudiants qui disent avoir été malmenés par des policiers, hier à  Alger.
Ces étudiants, qui semblent avoir dépassé le stade de la peur, ne sont nullement impressionnés par les policiers dépêchés sur les lieux pour les empêcher de battre le pavé.
Les forces de l'ordre n'ont, en effet, pas trouvé mieux que de leur céder le passage pour éviter d'éventuels débordements. Cette action de protestation, organisée de manière spontanée, se veut «une réponse au ministère de tutelle qui continue d'entretenir le flou sur les véritables revendications des étudiants en minimisant l'ampleur du malaise qui couve à  l'université algérienne depuis plus de deux mois».
 


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