Algérie

Etudes cliniques pour faire avancer la recherche et les thérapies Lancement de sessions de formation au profit des médecins Algériens



Etudes cliniques pour faire avancer la recherche et les thérapies                                    Lancement de sessions de formation au profit des médecins Algériens
De notre envoyée spéciale à Tlemcen
Amel Bouakba
Voilà à peu près deux ans qu'il a mis en place un département médical dont la vocation est de s'occuper, entre autres, des études
cliniques nationales et internationales, d'information médicale et de pharmacovigilance. Plus d'une centaine de médecins spécialistes dont des pathologistes, des épidémiologistes d'Alger mais aussi des quatre coins du pays ont eu droit à une formation spéciale dans le domaine des études cliniques. Cette formation leur ouvre la possibilité d'intervenir et de participer dans des études cliniques nationales, internationales et multicentriques : «Notre but est de former des médecins algériens et des investigateurs aux essais cliniques selon une méthode scientifique rigoureuse qui assure une fiabilité des données, dans le cadre des bonnes pratiques cliniques» expliquent des responsables de Roche Algérie. Il faut savoir que les bonnes pratiques cliniques constituent un ensemble d'exigences de qualité dans les domaines éthique et scientifique, reconnues au plan international, qui doivent être respectées lors de la planification, la mise en oeuvre, l'enregistrement et la notification des essais cliniques. Ainsi, le respect de ces bonnes pratiques garantit la protection des droits, de la sécurité et du bien-être des participants à des essais cliniques, ainsi que la crédibilité des résultats des études. C'est d'ailleurs l'objet de l'atelier sur l'initiation à la méthodologie de la recherche clinique, organisé récemment dans la wilaya de Tlemcen, par le laboratoire pharmaceutique, sous l'égide de la faculté de médecine d'Oran. «Cela fait deux ans que nous organisons ce type de formations», précise t-on. «Roche Algérie compte, par ailleurs, signer des conventions avec d'autres facultés de médecine dont celle d'Alger et de Constantine» pour lancer des formations de ce genre. La session de Tlemcen a été assurée par d'imminents experts de la santé, en l'occurrence les professeurs Farouk Mesli et Mustapha Bouziani, du Laboratoire de Biostatistique, (Faculté de Médecine, CHU Oran), qui remplit des missions d'enseignement, de santé et de recherche. Ces spécialistes en épidémiologie ont abordé plusieurs aspects liés aux bonnes pratiques des études cliniques mais également à tout ce qui a trait à la méthodologie,à la réglementation et à l'éthique.Interrogé sur le sujet, le professeur Mesli, épidémiologiste, chef de service, nous dira : «Cela fait 20 ans qu'on initie des formations sur les essais cliniques à la faculté de médecine d'Oran». «La session de Tlemcen s'inscrit dans le cadre d'une convention entre les laboratoires Roche et la faculté de médecine d'Oran. Elle est sanctionnée par des attestations reconnues, décernées aux médecins ayant bénéficié de la formation. Il faut savoir que la recherche clinique est centrée sur l'hôpital et gérée par lui. Le plus grand intérêt de la recherche clinique consiste à découvrir si ce qui a été créé en laboratoire sera vraiment utile au grand public. Evoquant la réglementation dans le domaine des études cliniques, le professeur Mustapha Bouziani a expliqué que «les principes éthiques dans la recherche clinique sont codifiés à l'échelle nationale par plusieurs textes réglementaires». Les premiers textes sur les essais cliniques ont vu le jour sous forme d'arrêtés ministériels en 2006 (arrêtés n°387 et n°388 du 31 juillet 2006). On y définit l'essai clinique comme toute investigation menée sur des sujets humains en vue de découvrir ou de vérifier les effets cliniques et la pharmacovigilance d'un produit pharmaceutique, d'identifier toutes réactions indésirables afin d'en évaluer l'efficacité et la sécurité. Tout en insistant sur la nécessité d'un encadrement réglementaire des essais cliniques, le professeur Bouziani a, d'autre part, ajouté que depuis 2008, un certain nombre de projets ont été soumis au ministère de la Santé et de la réforme hospitalière. Il a toutefois relevé certaines difficultés qui entravent la réalisation des études cliniques dans notre pays, comme «l'absence de données et d'archives médicales dans les hôpitaux, qui constituent un frein réel à la recherche en Algérie». Nos interlocuteurs ont mis l'accent sur l'intérêt de développer les essais cliniques en Algérie pour faire avancer la recherche, rappelant que les critères d'éthique sont indispensables dans tout essai clinique.


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