Algérie

Etude de marché d'abord, investissements ensuite Des entreprises turques en prospection



Etude de marché d'abord, investissements ensuite Des entreprises turques en prospection
Une quinzaine d'entreprises turques, versées dans la construction, l'alimentation et le textile notamment, sont à Alger depuis le 15 de ce mois, pour des rencontres be-to-be avec leurs homologues algériens. Hier, au Hilton, les représentants de ces entreprises se sont rencontrés, à l'initiative de la Fédération turque des hommes d'affaires (Guider). C'est la première fois que ces entreprises foulent le sol algérien, indique Hassan Aslan, conseiller commercial à l'ambassade de Turquie en Algérie. Elles comptent faire une étude du marché avant de réfléchir sur les possibilités d'investissement. « Les partenariats dépendront de chaque entreprise. C'est aux sociétés algériennes et turques de s'entendre sur le genre de partenariat qu'elles voudraient lier, à court ou à long terme », assure-t-il, en précisant que la règle 51/49 n'est pas du tout un frein pour les investissements. Il espère que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie seront plus étoffés qu'en 2012 (5 milliards de dollars, dont 2 milliards d'exportations turques vers l'Algérie et 3 milliards de dollars d'exportations -gaz liquéfié- algériennes vers la Turquie). Certaines entreprises turques espèrent bien que la règle 51-49% sera annulée. « Un rapport de travail, c'est d'abord un rapport de confiance », estime le représentant de l'entreprise Ramzan Ozçelik, spécialisée dans la construction. D'autant plus qu'en Turquie, assure Enes Kazak, directeur commercial de Madiatik, versée dans la communication et la publicité, les investisseurs étrangers ne sont pas soumis à ce genre de conditions. « Il est plus facile d'investir en Turquie qu'en Algérie. L'investisseur algérien n'a pas besoin de s'associer pour créer son entreprise », dit-il en signalant que les investisseurs algériens en Turquie sont rares contrairement aux importateurs. En revanche, les Turcs sont présents en Algérie. Leurs investissements directs sont estimés à un milliard de dollars dont 500 millions pour la construction d'une usine à Arzew. 200 entreprises turques environ, dont une cinquantaine dans la construction, sont concernées par ces investissements. Dans le même contexte, le conseiller commercial de l'ambassade de Turquie indique que les projets de partenariat algéro-turc pour la création de deux complexes de textile, à Relizane et Bejaia, sont en bonne voie. Toutefois, pour ce qui est de la création d'une zone de libre-échange entre les deux pays, il signale que son gouvernement attend le feu vert des autorités algériennes. Du côté des entreprises algériennes, on se dit intéressé par la maîtrise technique des Turcs, dans la construction notamment. « Nous avons déjà travaillé avec les Turcs et nous avons une idée sur leur savoir-faire. Pour le moment, nous avons avec eux des rapports client-fournisseur. A la fin de ces be-to-be, nous verrons s'il y aurait possibilité de partenariat », confie Lyès Bahloul, directeur régional centre du groupe Lafarge.


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